En attendant 2090...
2090 ! C’est la date à laquelle la parité serait atteinte dans l’univers de l’entrepreneuriat et principalement dans la sphère des start-up. Cette perspective, loin d’être glorieuse, a été évoquée l’an passé par Sista, collectif de femmes entrepreneures et investisseuses. Et ce n’est pas une petite année passée qui devrait changer la donne même si certaines prises de conscience semblent être palpables, merci les précédents confinements !
En février dernier, ce même collectif fait paraître son deuxième baromètre (disponible sur le site :https://www.wearesista.com/) et si les choses commencent, plus que timidement à s’améliorer, le chemin risque d’être long, voire très long. Ce 8 mars marque la traditionnelle Journée internationale du droit des femmes avec comme fil rouge : «Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19». Pas la peine de se masquer la face (enfin si tout de même, il ne faudrait pas oublier les gestes barrières élémentaires) mais, comme chaque année, tout le monde a un peu l’impression de remettre le couvert et que les choses n’avancent pas vraiment. Elles stagnent au mieux, au pire elles régressent. Dans l’univers de l’entrepreneuriat, les chiffres demeurent toujours aussi catégoriques. 36 % des entrepreneurs dans l’Hexagone sont des femmes. 40 % sont à la tête d’entreprises individuelles et à peine 10 % aux commandes d’entreprises innovantes de l’écosystème de la Tech à en croire les dernières estimations de l’Insee. Cette volonté farouche et jugée légitime d’atteindre une réelle parité est-elle réellement une fin en soi, pour les femmes comme pour les hommes ? L’équité et la réelle égalité des chances apparaissent les véritables combats que tout un chacun (chacune) à son niveau doit continuer à mener, non pas en opposition mais en complémentarité et synergie intelligente. Le message apparaît redondant et c’est là que le bât blesse car il faut toujours le marteler. Reste que d’ici 2090, on sera tous devenus des algorithmes biochimiques complètement asexués. Il n’ y aura plus à s’offusquer, quoique...