Adie Hauts-de-France
En 30 ans, 11 000 entrepreneurs financés
Le 18 avril dernier, l’Adie Hauts-de-France a fêté ses 30 ans. L’occasion de revenir sur le parcours de cette structure, qui défend l'idée que chacun, même sans capital, même sans diplôme, peut devenir entrepreneur.
Cela fait trente ans que l’Adie Hauts-de-France aide des micro-entrepreneurs à bien démarrer et développer leur activité. Le 18 avril dernier à Lille, l’association a réuni salariés, bénévoles, partenaires et entrepreneurs pour fêter cet anniversaire. L’occasion de mettre en lumière ses huit agences et la cinquantaine de permanences tenues sur l’ensemble du territoire. Spécificité de l’Adie Hauts-de-France : 30% des personnes qui font appel à elle, l’ont découverte grâce au bouche à oreille.
« Le bouche à oreille fonctionne très bien, mais nous allons aussi sur le terrain, directement à la rencontre de ces micro-entrepreneurs qui n’osent pas se lancer », précise Jean-Philippe Belland, directeur régional de l’Adie Hauts-de-France. Tous les types de projets sont accompagnés : foodtruck, vendeur ambulant, coiffeur… « Notre public cible, ce sont les populations fragilisées qui ne disposent d’aucune aide pour se lancer dans l’entrepreneuriat, mais qui ont les bonnes idées », ajoute le directeur régional.
Et en trente ans, l’association a fait un sacré bout de chemin. « Nous avons financé 11 000 entrepreneurs. Ce qui équivaut à 66 millions d’euros prêtés. Nous prêtons jusqu’à 12 000 euros maximum par projet », chiffre Jean-Philippe Belland. Selon une étude parue en 2021, 81% des micro-entrepreneurs qui ont été soutenus par l’association, sont encore en activité au bout de trois ans. «Nous estimons que 13 200 emplois ont été créés».
Une association militante
Si l’Adie Hauts-de-France, qui compte une trentaine de salariés et une trentaine de bénévoles, accompagne les micro-entrepreneurs, elle a aussi un rôle militant. « Actuellement, nous travaillons sur un plaidoyer autour de l’écologie. Les entrepreneurs que nous accompagnons n’ont pas forcément les moyens de se doter d’une voiture électrique dès le lancement de leur activité. Cela veut dire, qu’ils n’auront pas accès aux zones ZFE, par exemple, c’est inimaginable », affirme Jean-Philippe Belland. En 2024, l’association va donc travailler sur ce sujet. Elle veut également mener des actions autour du travail informel. « 10 % des personnes qui travaillent de façon informelle sont des entrepreneurs qui n’ont pas les fonds pour se lancer. Nous devons les repérer et les accompagner », conclut le responsable.