Emploi salarié privé en Hauts-de-France : une croissance qui ralentit au 3e trimestre 2021

L’Urssaf Hauts-de-France a publié, ce mois de janvier, une étude sur l’emploi salarié privé. Après deux trimestres «particulièrement dynamiques», sa croissance ralentit au 3e trimestre 2021, à 0,3%.

Comme au précédent trimestre, les effectifs sont en hausse dans l'industrie agroalimentaire. © Seventyfour
Comme au précédent trimestre, les effectifs sont en hausse dans l'industrie agroalimentaire. © Seventyfour

De fin juin à fin septembre derniers, l’emploi salarié privé a progressé de 0,3% (0,5% en France), après avoir connu des évolutions de +1% aux deux premiers trimestres 2021. Sur le troisième trimestre 2021, près de 4 700 postes salariés ont été créés dans les Hauts-de-France, la masse salariale soumise à cotisation poursuit sa nette progression : +2,6%, après une croissance de 1,9% au deuxième trimestre. Un dynamisme imputé, selon l’Urssaf Hauts-de-France, à la diminution du recours au chômage partiel.

Fin septembre, comme dans presque toutes les régions de France, l’emploi privé régional dépassait son niveau d’avant la crise sanitaire de 1,5% (+22 190 postes), contre +1,2% au niveau national. Le Nord et le Pas-de-Calais affichent un niveau de 1,8% et 1,9% entre fin 2019 et septembre 2021 (+19 140 postes au total), l’Oise et la Somme dépassent leur niveau d’avant crise de 1% (+1 770 postes et +1 350 postes). Seul département des Hauts-de-France à ne pas retrouver le niveau de fin 2019 : l’Aisne, «marqué par des pertes industrielles importantes».

Des évolutions différentes selon les secteurs

Les effectifs salariés intérimaires diminuent, eux, de 0,7% (-500 postes), après avoir connu une hausse de 2,7% au 2e trimestre 2021. Malgré cette baisse, ils dépassent leur niveau d’avant-crise. Si le Nord et le Pas-de-Calais perdent respectivement 2,4% et 1,4% de leur emploi intérimaire, les effectifs progressent de 2,1% pour l’Aisne, l’Oise et la Somme.

Les secteurs connaissent des évolutions différentes : la construction accuse une légère baisse de 0,2% après quatre trimestres consécutifs de hausse, la baisse étant plus marquée dans la construction de bâtiments (-0,9%, soit 120 postes de moins). L’effectif salarié reste cependant «largement au-dessus de son niveau de fin 2019» (+3,6%).

Les effectifs industriels se stabilisent (+0,1%, soit 200 postes de plus), les effectifs sont en hausse dans l’industrie agroalimentaire (+0,8%, soit +360 postes), comme au précédent trimestre. Cent postes ont été créés dans le textile et l’habillement, l’industrie pharmaceutique affiche une hausse de 0,3% de ses effectifs. À l’autre bout du spectre, la métallurgie perd 240 postes (-1,7%) ; l’industrie automobile, 180 postes (-0,7%). L’industrie est le seul secteur qui n’a pas retrouvé son niveau d’emploi de fin 2019, avec une baisse de 2,1%, soit près de 6 000 postes de moins.

L’hébergement-restauration reste une branche très dynamique, depuis son retour "à la normale" entamé en juin dernier, la hausse est «nettement plus visible» dans la restauration ; +2,6%, soit +1 680 postes ; que dans l’hébergement (+0,9%, soit +80 postes). L’emploi dans le commerce gagne 0,2% entre fin juin et fin septembre 2021 (soit près de 600 postes), 4 700 postes ont été créés depuis fin 2019 dans le secteur en région (+1,9%).

Pour les autres services (hors intérim), l’emploi progresse de 0,4% au 3e trimestre 2021 ; près de 2 800 postes ont été créés, une progression qui ralentit (+1,9% au 1er trimestre dernier et +0,7% au 2e trimestre 2021). L’emploi dépasse tout de même largement son niveau d’avant-crise avec 16 500 postes supplémentaires (+2,4%), avec notamment +12,3% (+1 400 postes) pour les activités récréatives, sportives et de loisirs.