Elle veut devenir un véritable centre d’affaires

Elle garde sa vocation initiale d’accueil et d’accompagnement des créateurs d’entreprise, mais elle s’est ouverte depuis deux ans aux entreprises déjà créées et, plus largement, au monde économique du territoire.

Les locaux ont été ouverts en mars 2009. La nouvelle souplesse de fonctionnement et le développement de prestations qui n’existaient pas au départ ont permis de mieux tirer parti des mètres carrés locatifs.
Les locaux ont été ouverts en mars 2009. La nouvelle souplesse de fonctionnement et le développement de prestations qui n’existaient pas au départ ont permis de mieux tirer parti des mètres carrés locatifs.

D.R.
Le directeur de la Ruche : Thierry Macé. Il est également codirecteur de la ruche de Denain.

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Les locaux ont été ouverts en mars 2009. La nouvelle souplesse de fonctionnement et le développement de prestations qui n’existaient pas au départ ont permis de mieux tirer parti des mètres carrés locatifs.

La ruche d’entreprises de Beauvois-en-Cambrésis s’est ouverte en mars 2009. Elle a été construite presque en rase campagne, au bord de la D643, entre Caudry et Cambrai. La zone d’activité s’est depuis remplie, mais cette ruche, qui fait partie du réseau départemental, a gardé sa singularité rurale.

Comme pour ses consœurs nordistes (une douzaine), son activité a évolué ces deux dernières années. Bien sûr, c’est une évolution voulue par l’assemblée départementale. Thierry Macé, son directeur, résume cette évolution en une phrase : «On se dirige plus vers le modèle du centre d’affaires que de la simple pépinière d’entreprises.»

 

Accueil plus étendu. Comme l’explique le directeur, à ce poste depuis mars 2011, la ruche du Cambrésis continue, bien sûr, d’apporter un hébergement juridique et matériel ainsi qu’un accompagnement aux créateurs de leur entreprise. Ceux-ci sont admis par un jury et peuvent rester pour un maximum de quatre ans. C’était toujours vrai. «Cela reste notre ADN, poursuit-il, mais maintenant notre fonctionnement est plus souple, plus étendu. On peut ainsi redonner aux créateurs un agrément pour quatre nouvelles années afin de mieux garantir leur pérennité. On peut aussi accueillir des entreprises déjà créées ailleurs, à condition qu’elles aient moins de cinq ans d’existence. On accepte également des entreprises ayant plus de deux ans d’âge, mais sans leur proposer l’accompagnement habituel. Celles-là bénéficient cependant des services communs et du microclimat convivial de la Ruche.»

 

Domiciliation et prestations. Le directeur ajoute que la Ruche a reçu l’agrément des services de l’Etat en matière de domiciliation du siège social. «C’est très réglementé maintenant car il y a eu des abus. Pour nous, c’est un atout d’être capable de le proposer.»

Autre nouveauté, la Ruche peut louer certains de ses locaux pour des événements professionnels tels que des séminaires, des formations, des rendez-vous d’affaires ponctuels, avec plusieurs niveaux de prestations possibles, au besoin en faisant appel à des professionnels extérieurs à la Ruche.

Autres illustrations de l’extension de son rôle, elle peut accepter dans son giron des entrepreneurs qui ne sont pas hébergés sur place mais veulent bénéficier de son accompagnement ou de prestations payantes : «C’est un accompagnement hors les murs.» Le très haut débit, arrivé début 2014 avec la fibre optique, constitue un attrait supplémentaire.

 

Rattachée au départemental. Rappelons que la Ruche fait partie d’un réseau organisé à l’échelle du Nord et que c’est l’institution départementale qui est le propriétaire des murs. C’est elle qui a permis et encouragé cette souplesse et cette ouverture dans le fonctionnement des ruches. Cette orientation s’est traduite aussi, rappelons-le, par la mise en place d’une SPL (société publique locale) chargée de la gestion des ruches du Nord. Les actionnaires de la SPL sont le Département et les intercommunalités concernées.

 

Des mètres carrés optimisés. Cette diversification, reconnaît Thierry Macé, a un premier intérêt : celui d’optimiser les 1 340 m2 de surfaces locatives. «En 2016, précise le directeur, on devrait réaliser le meilleur taux d’occupation depuis la création, avec une moyenne avoisinant les 60%.» En tout, la ruche du Cambrésis compte 27 cellules
(19 bureaux, 4 locaux technologiques et 4 ateliers), auxquelles s’ajoutent les espaces communs. Des espaces dédiés à la convivialité, à des réunions (il y a une salle de 25 m2 et une de 100 m2) ou à des besoins ponctuels (grâce à des bureaux équipés)…

 

Généraliste. Rappelons que la Ruche a une vocation généraliste. Elle peut accueillir, au gré des admissions, des activités très variées. Cette année, elle a vu passer, en entrées ou en sorties, du conseil en relations humaines, de l’organisation de voyages de groupes, de la sécurité et du gardiennage, de l’expertise comptable, de la sophrologie, de la réflexologie, un franchisé Mikit, de la mécanique de précision… «Ici, dans la Ruche, commente-t-il, tous ces créateurs et entrepreneurs se croisent et échangent. La Ruche leur évite d’être isolés dans la pratique de leurs métiers respectifs. Le fil rouge, c’est vraiment d’être un espace dédié au business et à l’esprit d’entreprise.»

 

Projets 2017. L’année qui vient devrait voir cette orientation se préciser encore. Thierry Macé évoque l’idée de développer un espace de coworking et de télétravail, l’idée aussi d’une synergie plus grande avec les ruches les plus proches:  celle de Denain, dont il est codirecteur, et celle de Valenciennes. «Depuis deux ans, signale-t-il, la Ruche est le siège de deux clubs d’entreprises nouvellement créés à l’échelle du territoire : le Club des entrepreneurs du Cambrésis et Cambrésis Business.» Il ajoute que la structure a noué des liens avec la web radio de Caudry, BLC, afin de porter toujours un peu plus la parole des entreprises.

 

Contact : www.ruches-entreprises.fr/entreprises/beauvois-en-cambrésis. Adresse : 643, rue Victor-Watremez, ZA Le-Bout-des-Dix-Neuf, 59157 Beauvois-en-Cambrésis. Tél. : 03 27 76 67 70.