Grand Calais Terres & Mers

EDEIS devient le gestionnaire du port de plaisance de Calais

Le 15 mai 2020, la communauté d’agglomération Grand Calais Terres & Mers a lancé un avis de concession du service public du port de plaisance de Calais pour un contrat d’une durée de cinq ans. Ce 11 janvier, le partenariat a été officialisé avec le groupe EDEIS.

Les responsables du groupe EDEIS présentent le projet en Mairie de Calais. (© Aletheia Press / L.D.)
Les responsables du groupe EDEIS présentent le projet en Mairie de Calais. (© Aletheia Press / L.D.)

Le 1er janvier 2020, la communauté d’agglomération Grand Calais Terres & Mers a reçu de la Région Hauts-de-France la délégation de la compétence d’exploitation du port de plaisance. Afin d’assurer ces responsabilités, les élus se sont fixé comme objectif de remplir d’ici deux à trois ans l’ensemble des places disponibles, d’amorcer le développement de nouvelles offres pratiques et de renforcer le rôle du port pour le territoire, son ancrage et son attractivité.

La DSP, voie royale

«C’est un potentiel énorme que la Ville a récupéré en termes de foncier, autour de ce bassin, a expliqué la présidente de Grand Calais, Natacha Bouchart. On veut du développement autour de ce port de plaisance avec une vision des dix prochaines années pour avoir un outil couturé à la ville. Ce port ronronnait depuis des années, accentue la présidente. La CCI n’a pas voulu développer de nouveaux services, elle est un acteur territorial mais pas un gestionnaire. Nous, nous avons décidé d’avoir une approche plus entrepreneuriale des choses.»

Si la voie de gestion en délégation de service public (DSP) a été choisie, c’est qu’elle présente l’avantage pour l’exploitant de générer des recettes si une politique de développement et d’animation est mise en place. Et pour la collectivité, le risque financier est limité car transféré au concessionnaire. Une contribution financière de Grand Calais d’un montant de 598 000 euros, répartie sur cinq ans, est néanmoins inscrite dans les aspects contractuels, et pas d’investissement à la charge de l’exploitant.

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Le port de plaisance de Calais compte actuellement 328 anneaux. (© Aletheia Press / L.D.)

Le défi du groupe EDEIS

«Nous sommes là pour remettre le port au milieu de la ville», a introduit Olivier Galzi, vice-président de la direction opérationnelle du groupe EDEIS, fort de son expertise dans l’exploitation aéroportuaire à l’image du port de Saint-Malo. Pour l’ancien journaliste de France 2 et de CNEWS, le port de plaisance de Calais doit devenir un pôle nautique d’excellence. Le projet s’articule autour de trois axes que sont la création de services, la co-construction d’un pôle nautique à l’échelle régionale avec les professionnels du nautisme, et le renforcement de l’attractivité du port pour les habitants, les touristes et les bateaux en escale. Le port de plaisance compte actuellement 328 anneaux avec un taux de remplissage de 95 %. «L’enjeu est d’aller chercher les escalants, offrir des services de conciergerie, acquérir un bateau de service pour faciliter les escales, créer un boatpro, de nouveaux contrats port à flot/port à sec pour les plaisanciers, un dépôt/vente mettant en valeur les bateaux», énumère François Migraine, directeur du projet. «Nous allons développer de la recette pour ne pas impacter les collectivités. Nous allons aussi faire venir les gens non initiés, assure Olivier Galzi. Pourquoi le dragon, qui est la marque du renouveau de la ville, ne pourrait-il pas se faire saluer par un autre monstre marin sorti de l’eau ?», questionne-t-il.