Écran de fumée… ou pas ?
Petite devinette en cette période de rentrée : quelle est la différence entre la cigarette électronique et le nouveau gouvernement ? Réponse : aucune ou presque tant les interrogations sur leurs bienfaits sont nombreuses, reste à savoir si elles sont fondées ou non. Dans les deux cas, ils ont de quoi séduire. La déclaration d’amour de Manuel Valls, le Premier ministre, au monde de l’entreprise à l’occasion de l’université d’été du Medef fin août s’apparente à de la nicotine diluée, rendant heureux les addictes à la politique sociale-libérale, tant attendue par bon nombre. Ajouté à cela les déclarations d’Emmanuel Macron, le nouveau ministre de l’Économie, la veille de sa nomination dans les colonnes de nos confrères du Point, et l’on atteint une certaine extase entrepreneuriale. «Le destin de la France est trop important pour être confié à quelques-uns qui n’ont jamais croisé la réalité de la vie économique contemporaine.» Ah, enfin un politique qui a connu «la vraie vie» celle du monde de l’entreprise comme le commentent certains. Le monde de l’entreprise mais surtout celui de la finance comme banquier chez Rothschild et c’est loin d’être la même chose. Plus fort, sa vision sur les 35 heures. «Nous pourrions autoriser les entreprises et les branches dans le cadre d’accords majoritaires à déroger les règles de temps de travail et de rémunération.». Bon, tout cela a été dit (et publié) un jour avant sa prise de fonctions à Bercy et naturellement tout ceci n’était pas programmé…tout comme l’enquête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au sujet de la cigarette électronique. Rien à voir avec un enfumage programmé, genre campagne de communication sous couvert d’articles de presse. Ouf, on respire, jusqu’à la prochaine bouffée d’infos…d’intox.