ECOVER fait son miel

La société belge Ecover, dont l'usine française est implantée depuis 2006 dans le Parc d'activité environnemental de Landacres à Hesdin-l'Abbé, est résolument engagée dans un processus écologique et de protection naturelle. Une philosophie écologique et durable en application au sein de cette entreprise innovante, qui vient même d'installer ses propres ruches.

ECOVER fait son miel

D.R.

Depuis une trentaine d’années, les populations d’abeilles domestiques, qui jouent un rôle clé dans la reproduction de nombreuses plantes à fleurs, diminuent et se fragilisent. En partenariat avec la société Beecity, l’entreprise Ecover a décidé de participer à la protection de l’abeille et de la biodiversité en installant trois ruches au sein de sa parcelle. Cette démarche cadre parfaitement avec les processus de production de l’usine puisque Ecover fabrique des détergents à partir de l’enzyme secrétée par les abeilles qui s’appelle la candida bamnicola.

« Implantée au cœur de Landacres, un parc certifié ISO 14001 (la norme qui concerne le management environnemental), la société Ecover est elle aussi certifiée ISO 14 001, rappelle son directeur Jean-Louis Desmedt. Nous avons souhaité nous engager dans cette démarche innovante en impliquant également l’ensemble de ses salariés dans le suivi et la gestion des ruches. C’est ainsi que, le 21 avril, les ruches sont arrivées sur le site de la société très engagée en matière environnementale. Les principes de fauche tardive et de gestion différenciée en cours sur le parc de Landacres correspondent tout à fait aux attentes des abeilles qui butinent la majorité des essences locales très mellifères dans un rayon de 3 km. »

Il faut savoir qu’un kilo de miel nécessite aux abeilles 14 000 heures de travail, 150 000 km de distance parcourue et 5 millions de fleurs visitées ? Ces chiffres étonnants ont été présentés par l’entreprise Beecity en charge de l’installation et de la gestion des ruches au sein d’Ecover. Avec 80 000 abeilles maximum par ruche pouvant générer entre 10 et 30 kg de miel annuellement, le parc de Landacres se voit offrir une nouvelle spécificité inattendue !

Une usine modèle. A l’image de celle de la maison mère à Malle (en Belgique), l’usine boulonnaise est un modèle de fabrique écoconçue, dans laquelle le moindre détail a été pensé. Le bâtiment arbore une charpente en bois certifié issu de forêts gérées durablement. Pour limiter la consommation énergétique en chauffage, il possède une toiture végétalisée en sédum (plante grasse au faible enracinement et s’acclimatant à des conditions difficiles), qui empêche les calories de sortir en hiver et qui permet de garder une fraîcheur à l’intérieur en été. De même, des puits de lumière sur le toit ont été conçus aux endroits stratégiques de la chaîne de production pour profiter au maximum de la lumière naturelle et diminuer la consommation électrique. L’économie de l’eau a été recherchée : trois systèmes d’évacuation ont été mis en place pour ne pas polluer l’eau de ville : les eaux de pluie vers les zones humides naturelles à proximité, les eaux de process et des sanitaires vers la station d’épuration de Landacres, tandis que les eaux de ruissellement des routes et des parkings sont filtrées (avec un déshuileur) puis traitées à Landacres ou rejetées dans les zones humides.