Basée à Roubaix

Ecodas, une croissance axée à l'international

Depuis les années 2000, à Roubaix, la société Ecodas conçoit des machines de traitement de déchets infectieux autonomes et vertes. Zoom sur cette entreprise nordiste qui envoie ses produits aux quatre coins du globe.

Jeff Squalli, dirigeant de l'entreprise Ecodas. © Aletheia Press/L.Peron
Jeff Squalli, dirigeant de l'entreprise Ecodas. © Aletheia Press/L.Peron

À Roubaix, dans les ateliers de l’entreprise Ecodas, une trentaine de salariés est mobilisée pour construire des machines permettant de traiter les déchets infectieux. «Nous construisons une cinquantaine de machines par an, introduit Jeff Squalli, le dirigeant de l’entreprise. Elles peuvent être utilisées aussi bien dans le milieu hospitalier, que dans les abattoirs, l’industrie pharmaceutique ou encore les aéroports».

Et depuis les années 2000, Ecodas révolutionne le traitement des déchets infectieux avec des appareils autonomes et verts. «Nos machines n’incinèrent pas les déchets, elles les broient puis les stérilisent grâce à de la vapeur deau montée à 140°C. À cette température, aucune bactérie ne résiste» affirme l’entrepreneur. Une technique brevetée, qui permet de ne pas gaspiller la matière et de pouvoir, à terme, la recycler.

90% de son chiffre d’affaires à l’étranger

Si l’entreprise, a depuis tout temps ses racines à Roubaix, c’est avec l’étranger qu’elle fait principalement affaire. «Nous réalisons 90% de notre chiffre d’affaires à l’international» complète Jeff Squalli. Pour ce faire, dans chacun des 90 pays qu’elle couvre, l’entreprise a des partenaires distributeurs qui transportent et installent les machines chez les clients. «Nous avons reçu en fin d’année 2022, à Marcq-en-Barœul, un Trophée de l’Industrie dans la catégorie Internationale. C’est une belle reconnaissance, qui nous permettra, je l’espère, de faire des affaires en local» témoigne le dirigeant.

Car oui, si les machines d’Ecodas sont fonctionnelles aux quatre coins du globe, dans les Hauts-de-France, aucune structure ne s’est doté de l’un des appareils permettant de traiter les déchets infectieux. «Je pense, par exemple, que les hôpitaux et les prestataires locaux pourraient jouer le jeu. Nos machines sont reconnues, ont une durée de vie minimum de vingt ans et sont à prix compétitifs» assure Jeff Squalli.

Des besoins accrus avec le Covid-19

Toutefois, le dirigeant ne baisse pas les bras. La recherche de clients et d’appels d’offres et un travail quotidien. D’ailleurs, depuis la pandémie de Covid-19, il a senti que les mentalités ont changé. «Avec le Covid-19, les hôpitaux par exemple, se sont retrouvés débordés de déchets infectieux (DASRI), à tel point, qu’ils ne savaient plus comment les traiter. Notre machine a été mise sur le devant de la scène. Nous devons continuer à faire connaître notre solution» insiste le président & CEO. Une période qui s’est avérée favorable pour le développement de l’entreprise qui a doublé son chiffre d’affaires.