Echange et partage d’expériences
Initiée en 2012 par l’association Echange et Partage en partenariat avec le Centre entrepreneuriat du Littoral, l’opération "Visions d’entrepreneurs Dunkerque" vient de terminer sa 4e édition avec toujours autant de panache et d’ambition.
«VEDK est née d’une volonté, il y a deux ans, de mettre en avant les entrepreneurs du Dunkerquois pour sensibiliser les jeunes, resitue Emmanuel Chila, ancien président de l’association Echange et Partage, à l’origine de l’événement. On voulait parler de l’entrepreneuriat au sens large, parce qu’il y a différentes façons d’entreprendre dans la vie et parce que les entrepreneurs ont tous des histoires différentes qui peuvent toucher les gens. L’idée, c’était de créer une passerelle entre eux et les étudiants, en s’appuyant non pas sur la théorie, mais sur l’expérience et la pratique.» Pour sa 4e édition, “Visions d’entrepreneurs Dunkerque” a réuni plus de 350 étudiants dans l’une des salles du cinéma O’ciné. Pas de visionnage de films au programme, mais un défilé d’entrepreneurs locaux, entrecoupé des interventions d’une personnalité nationale : Jean-Claude Gayssot, ancien ministre, vice-président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon, et d’un expert international : Linda Takou, entrepreneuse africaine chargée du projet «Naître en rose». À tour de rôle, ils ont eu dix minutes montre en main pour présenter leur parcours et partager leur motivation à aller au bout de leur projet. «Dans la vie, pour être entrepreneur, responsable, dirigeant, c’est moins l’ambition d’avoir du pouvoir pour dominer qui vous mènera loin, mais la détermination», commentait Jean-Claude Gayssot, avant de conclure que «pour s’épanouir personnellement, il faut le faire en pensant qu’autour de soi, les autres s’épanouissent aussi». Une idée partagée par Sandra Ghiona, responsable d’une boutique de prêt-à-porter à Dunkerque, convaincue qu’ «on peut avoir un super produit, un tableau d’amortissement irréprochable, (mais que) si on n’entreprend pas avec passion et choix, l’entreprise est une coquille vide». Son challenge quand elle reprend les rênes du magasin dunkerquois en 2007 ? Relever une boutique vouée à disparaître. «C’était un réel défi, mais je croyais au produit, résume la jeune femme. La clé, c’est de le faire avec le cœur. Au final, c’est une incroyable aventure humaine.» Aventure aujourd’hui récompensée par un chiffre d’affaires qui ne cesse d’augmenter ; un magasin exemplaire qui fait figure de référence pour le service client et la tenue de la boutique, avec des clientes qui viennent de Lille, New York, Chambéry, Paris, etc. Une vision d’entreprendre les choses qui a forcément séduit sa hiérarchie au point de faire de Sandra Ghionna la formatrice de la marque pour le Nord et la Belgique. De quoi encourager les jeunes étudiants spectateurs à aller au bout de leurs idées.