E-Zyvec innove dans les solutions d’ingénierie génétique

Carine Morel, co-fondatrice et directrice générale d’E-Zyvec, s’est vue remettre le Trophée Femme Chef d’entreprise prometteuse de la 1ère édition Hauts-de-France des Trophées Femmes de l’économie. Depuis 2016, cette PME spécialisée dans les outils de génie biologique, ne cesse de prendre de l’ampleur.

Carine Morel, directrice générale d'E-Zyvec.
Carine Morel, directrice générale d'E-Zyvec.

Qu’ils soient chercheurs académiques, industriels, laboratoires de recherche… les clients d’E-Zyvzec ont tous des projets de recherche en biologie. «Par exemple, cela peut être pour étudier le rôle des gènes afin d’établir des thérapies ou des causes de maladies», explique Carine Morel. Ancienne technicienne de laboratoire puis salariée de la fonction publique en tant que manager d’un laboratoire de recherche publique en France puis en Angleterre, Carine Morel est arrivée dans l’aventure d’E-Zyvec dès l’origine du projet, en maturant et en optimisant la technologie. La fabrication de cette molécule chimique – un petit rond d’ADN microscopique – a été brevetée. E-Zyvec compte aujourd’hui sept salariés dont ses deux dirigeants, Carine Morel et Sylvain Julien, le président. Si les vecteurs d’ADN datent des années 1950, la technologie telle que l’a développée E-Zyvec est totalement novatrice. «Sylvain Julien s’est rapproché de la SATT Nord et d’Eurasanté pour entreprendre ce projet», détaille la directrice générale. Pour l’instant hébergée au sein de la Cité scientifique de Villeneuve- d’Ascq, E-Zyvec va déménager d’ici les prochains mois dans un espace de 250 m2 à Eurasanté, composé pour moitié de bureaux et de laboratoires. Un déménagement qui fait suite à une levée de fonds de 500 000 €, bouclée en décembre 2018, pour continuer l’expansion de l’entreprise qui travaille aussi bien en France qu’à l’export. «Il n’y a aucune contrainte à nous développer à l’export car il ne s’agit pas de matière vivante», explique Carine Morel.

«Pourquoi pas ?»

«Ce sont mes collaborateurs qui m’ont parlé de l’existence de ces trophées, je me suis dit ‘pourquoi pas ?’. Nous sommes déjà lauréat de Réseau Entreprendre Nord et d’Hodéfi 2017», détaille la directrice générale. Et c’est le trophée «Femme chef d’entreprise prometteuse» que Carine Morel s’est vue remettre par Jennifer Leroy, directrice opérationnelle du campus amiénois IDRAC Business School. «Un peu de valorisation personnelle ne fait pas de mal ! Etre entrepreneur, ce n’est pas seulement avoir des capitaux, mais c’est aussi savoir manager. Même si je n’adhère pas forcément aux réseaux uniquement féminins, c’est encourageant de voir que la création d’entreprise est aussi féminine», poursuit-elle. Diplômée d’un BTS en biotechnologie et d’un diplôme de l’Ecole pratique des hautes études (EPHE), elle se lance un défi pour cette rentrée 2019 : suivre le parcours CSM de l’EDHEC Business School (cycle supérieur de management), à raison d’une journée par semaine sur l’ensemble de l’année. «Je n’aime pas m’ennuyer ! Je suis déjà beaucoup aidée par Réseau Entreprendre Nord ou Eurasanté, mais je souhaite avoir de bonnes bases en management du business, mais aussi dans le management de l’humain. On s’enrichit des rencontres via les réseaux.»