Du bio et du local : Supermarché Match en pleine transformation

Après des années difficiles et plusieurs fermetures de magasins, Supermarché Match renoue avec la croissance pour la 4ème année consécutive. Investissements massifs dans les rénovations de magasins, partenariats locaux… l’enseigne accélère sa métamorphose.

Du bio et du local : Supermarché Match en pleine transformation

Nous avons repensé en profondeur notre modèle en revenant à nos fondamentaux historiques : les produits frais“, détaille Louis Bouriez, PDG Supermarché Match.

Dans les allées du supermarché de Fournes-en-Weppes – l’un des derniers rénovés –, Louis Bouriez, PDG Supermarché Match, ne cache pas son enthousiasme. «Nous avons connu dix années de résultats nets négatifs. Nous avons accepté de fermer courageusement 40 magasins depuis 2012, mais aujourd’hui nous sommes passé en résultat net positif pour la quatrième année consécutive.» Un chiffre d’affaires qui progresse de 2,8% (1,055 milliard d’euros en 2018), une part de marché à 0,3 point de croissance sur le quart Nord-Est et des investissements à hauteur de 26 millions d’euros en 2019, Supermarché Match semble reparti sur une belle courbe ascendante. Et c’est notamment dans les rayons que le groupe mise gros : des concepts de magasins entièrement rénovés, avec un accent sur les produits frais, le bio et le vrac. Ces supermarchés estampillés «Good Food» – du nom de la transformation opérée par l’entreprise  – sont déjà une quarantaine sur les 116 que compte la marque. «A fin 2019, nous aurons rénové 70% de notre parc», précise Louis Bouriez. Ouvert depuis 2012, le supermarché de Fournes-en-Weppes est l’intégration de ce nouveau concept : 2 000 m2 de linéaires, répartis entre les produits frais – le savoir-faire historique –, les produits préparés et cuisinés sur place (avec notamment un partenariat avec le chef étoilé Nicolas Pourcheresse, à l’origine de plusieurs recettes), le bio (4% du chiffre d’affaires global, plus de 3 000 références et un partenariat avec la marque allemande Alnatura) et le vrac. Un alignement indispensable pour répondre aux attentes des consommateurs qui n’hésitent plus à bouder les surfaces commerciales pour se tourner vers des commerces locaux, plus responsables. Plus de 200 partenariats ont été initiés avec des producteurs locaux, avec un objectif de 400 à fin 2020.

104 drives et plus
d’un million de clients

«Nous sommes parti les derniers sur le digital, mais aujourd’hui, sur nos 116 magasins, 104 ont une solution e-commerce», se félicite le PDG. Avec 14 000 références, le drive ne représente pour l’instant que 2% du chiffre d’affaires ; le site Internet sera entièrement remodelé à la fin de l’année pour coller à cette nouvelle stratégie «Good Food». Depuis deux ans, Supermarché Match s’est d’ailleurs associé avec la start-up Yper (incubée à Blanchemaille) pour lancer la livraison collaborative : «un voisin ou un collaborateur peut aller livrer les courses du client», détaille Louis Bouriez, avant de poursuivre : «Les indicateurs vont tous dans le bon sens, avec un maître mot : l’accélération. Notre objectif ? Rénover 100% du parc magasins en 2020.» Le prochain projet : le supermarché de Villeneuve-d’Ascq, dans le quartier de la Haute-Borne.