Dressing du Monde s'invite sur la Toile

Installée à la ruche d'entreprises de Tourcoing, la jeune start-up nordiste Dressing du Monde profite du succès du e-commerce pour lancer son site exclusivement dédié aux passionnés de mode. Le concept ? Dénicher des pièces uniques limitées, conçues par de jeunes créateurs internationaux.

Elise Touchon, la fondatrice (à droite) accompagnée de Cassandre Delerue, la chargée de communication.
Elise Touchon, la fondatrice (à droite) accompagnée de Cassandre Delerue, la chargée de communication.

 

Elise Touchon, la fondatrice (à gauche) accompagnée de Cassandre Delerue, chargée de communication.

Elise Touchon, la fondatrice (à gauche) accompagnée de Cassandre Delerue, chargée de communication.

Il n’y a pas d’âge pour entreprendre, Elise Touchon en est l’exemple parfait… À seulement 24 ans et fraîchement diplômée de l’ISEG, cette jeune passionnée de mode s’est lancée dans la création d’entreprise. Incubée à l’IES, l’incubateur de l’Université catholique de Lille, pendant près d’un an, elle lance officiellement son site le 1er septembre. La genèse du projet ? «Lors de mon cursus, j’ai travaillé en tant que chargée de marketing pour un magasin en Australie qui regroupait plusieurs créateurs de mode». De là est venue l’idée : «Beaucoup m’ont demandé s’il était possible de vendre et gérer leurs produits en France. J’ai donc cherché une solution pour allier ces deux choses, mais je n’en ai trouvé aucune, d’où la création de Dressing du Monde», raconte la jeune fille, originaire de Charleville-Mézières.

Un concept innovant. Le e-commerce continue de séduire les consommateurs et Elise Touchon l’a bien compris. L’entrepreneuse a souhaité faire de son site un concept unique : dénicher les pièces de créateurs et les faire venir des quatre coins du monde à Tourcoing. Pour ses premiers mois d’activité, Dressing du Monde travaille avec une quinzaine de créateurs (chinois, américains, estoniens, franco-sénégalais, etc.), rencontrés pour la plupart lors des fashion weeks ou sur les salons où se rend régulièrement Elise Touchon. Et ça en vaut la peine. «Les créateurs attendent tous des distributeurs, car il n’y a pas beaucoup de points de distribution, explique la Tourquenoise. Une fois que le créateur nous envoie sa marchandise, il n’a plus rien à faire», avance l’intéressée. Dressing du Monde gère la réception des marchandises, la réalisation d’inventaires, les photographies sur mannequin, les fiches produits, la communication (en partenariat avec une agence de com’ à EuraTechnologies), la livraison au consommateur, mais également le SAV. Les pièces sont sélectionnées selon plusieurs critères : le style (work wear, streetwear), la qualité, mais aussi le prix (haut de gamme).

 Une centaine de références. Pour le moment, le site propose une petite centaine de références et se positionne comme «produits haut de gamme» car les pièces proposées sont «uniques et limitées (dix pièces maximum par modèle)», indique la fondatrice. La start-up livre les produits aux clients à domicile, et ce ,dans toute la France. Dans quelques mois, le site sera bilingue, car l’objectif est de «s’attaquer à l’Europe et livrer en Europe»,indique fièrement la jeune entrepreneuse. Pour accroître la visibilité du site sur la Toile, la chef d’entreprise a pris contact avec des blogueuses, devenues en quelques années un véritable déclencheur de vente pour le e-commerce.

Dressing du Monde recrute. Elise Touchon travaille actuellement avec une chargée de communication et un assistant administratif (ex-comptable), mais entend recruter d’ici janvier un nouveau salarié, chargé cette fois du web marketing.

Levée de fonds. La start-up a levé 140 000 euros, un investissement rendu possible grâce à de nombreux acteurs économique, notamment «des actionnaires qui croient en ce projet », se réjouit Elise Touchon. Le financement participatif ? «Pas pour le moment, mais j’utiliserai le crowdfunding par la suite pour nous faire connaître davantage», explique la fondatrice, satisfaite de sa visibilité sur le web. «On a eu énormément de visites sur le site les premiers jours, on a même atteint les 1 000 visites en une semaine», s’enthousiasme l’intéressée. L’avenir dira si la jeune start-up réussira à se faire une petite place sur la Toile. En tout cas, aujourd’hui il y a tous les ingrédients pour…