Dix dossiers présélectionnés
La Commission de régulation de l’énergie a retenu dix candidats en lice pour le parc éolien au large de Dunkerque. Celui-ci devrait fournir 500 MW par an à partir de 2022.
On vient de l’apprendre, dix dossiers de candidature de groupes français et étrangers ont été présélectionnés dans le cadre de l’appel d’offres pour un futur parc éolien en mer, au large de Dunkerque. À la suite d’une délibération de la Commission de régulation de l’énergie, les entreprises retenues, seules ou en consortium, sont le producteur belge d’énergie renouvelable Elicio, l’espagnol Iberdrola Renovables avec RES, le norvégien Statoil, le français Engie associé au portugais EDPR, le suédois Vattenfall, InControl France, le belge Parkwind avec le français Valeco, le belge Deme Concessions Wind, EDF EN avec Innogy et Enbridge, et enfin le canadien Boralex avec CMI5i Pastor. Cette présélection a permis de retenir, sur des critères techniques et financiers, les entreprises qui poursuivront avec l’administration une étape dite de dialogue concurrentiel. Celle-ci doit débuter d’ici quelques semaines pour définir le cahier des charges définitif du projet, dont le lauréat sera désigné en 2018. La mise en oeuvre du parc est quant à elle prévue pour 2022. Entre ces deux dates, le maire de Dunkerque compte bien faire entendre sa voix. «Nous savions que le territoire est propice à l’éolien en mer, rappelle Patrice Vergriete. Il y a tout ce qu’il faut ici : des fonds peu profonds, toutes les conditions de raccordement au réseau terrestre, des vents intéressants, une main-d’œuvre disponible… Passer à côté de ce projet, ce serait ne pas exploiter un atout du territoire. Pour autant, nous n’allons pas le brader, nuance l’édile. Si le territoire n’y trouve pas son compte, l’Etat aura du mal à poursuivre son projet, insiste ce dernier. Ce qui m’intéresse, c’est de voir émerger une filière économique, avec des centaines d’emplois à la clé, tant dans la maintenance que dans la filière de fabrication. Quand on parle d’éolien off shore, on parle de l’avenir du territoire», ponctuait Patrice Vergriete. Outre Dunkerque, un autre appel d’offres prévoit la construction d’un parc au large de l’île d’Oléron. La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), feuille de route énergétique de la France adoptée en application de la loi de transition énergétique, prévoit d’attribuer jusqu’à 6 000 mégawatts (MW) de projets pour l’éolien en mer posé d’ici à 2023, en plus des 3 000 MW qui devraient être en service à cette échéance.