Dix ans de surveillance des eaux
L’association Aqua Picardie-Maritime fête ses dix ans. Elle réunit 59 entreprises et collectivités soucieuses d’assurer une surveillance mutualisée des eaux souterraines sur environ1000 km².
Avec 66 piézomètres créés et 18 ouvrages réutilisés, 65 sites surveillés pour 59 adhérents sur environ 1 000 km², Aqua Picardie-Maritime se donne les moyens de ses ambitions : aider les entreprises du territoire qui sont soumises à l’obligation de surveillance de la nappe phréatique. Ses adhérents sont des chefs d’entreprise ou des collectivités. C’est une initiative unique en France à l’échelle du territoire.
Conscience industrielle
Ils sont aidés à répondre à cette obligation réglementaire en gérant un réseau piézométrique commun, en assurant un suivi qualitatif et quantitatif des eaux souterraines, en améliorant la connaissance globale de la nappe et en mettant à disposition les informations recueillies. En effet, moyens techniques, humaines et financiers sont mutualisés. Aqua Picardie-Maritime est parvenue à entretenir une démarche partenariale sur le territoire : entreprises, collectivités, administrations et établissements publics, région, département…
« Notre mission était de parvenir à une prise de conscience industrielle, explique Dominique Nourry, président de l’association et directeur des opérations chez Watts Industry France à Hauvillers-Ouville. Il existe toujours une pollution historique liée aux activités industrielles des années cinquante, notamment sur Friville-Escarbotin. Les entreprises alors n’étaient pas sensibilisées à l’écologie. La pollution évolue très lentement. On estime qu’il faudra 10 000 ans pour qu’il n’y ait plus de traces. »
Zéro pollution, zéro rejet
Avec les années, les chefs d’entreprise sont plus sensibilisés. « Les eaux souterraines symbolisent l’alimentation en eau potable, poursuit-il. Aujourd’hui, il y a zéro pollution, zéro rejet. La prise de conscience est générale ! Les nouveaux membres sont les bienvenus. » La moitié des entreprises adhérentes comptent moins de 50 salariés et 80 % en comptent moins de 200. Elles sont principalement issues des secteurs de la serrurerie, de la robinetterie et du verre. L’association leur apporte un appui important sur une thématique pour laquelle elles ne disposent pas forcément de compétences en interne.