Dividom réinvente l'investissement immobilier

En 2015, Sabri Helladji et Dividom ont financé 36 habitations et 7 locaux commerciaux soit 4,5 millions d'euros.
En 2015, Sabri Helladji et Dividom ont financé 36 habitations et 7 locaux commerciaux soit 4,5 millions d'euros.

Installée à EuraTechnologies, Dividom est une plate-forme de financement participatif de projets immobiliers locatifs. Précurseur du concept sur l’Hexagone, la start-up lilloise se positionne comme leader sur le marché français. Une prochaine levée de fonds devrait permettre à l’entreprise de conserver ce statut et de maîtriser sa croissance.

 

D.R.

En 2015, Sabri Helladji et Dividom ont financé 36 habitations et 7 locaux commerciaux, soit 4,5 millions d'euros.

Investir à plusieurs afin de rendre l’immobilier locatif accessible à tous : tel est le pari que s’est lancé la jeune entreprise créée en janvier 2015, après son entrée fin 2013 dans l’incubateur d’EuraTechnologies. Maxime Duhamel, conseiller en gestion de patrimoine, Sabri Helladji, spécialiste en web-marketing, et Bastien Montois, ingénieur développeur, sont à l’origine du projet. “Début 2013, je m’intéressais à investir dans l’immobilier locatif, mais pour cela il fallait au moins
40 000 euros, être chronophage et avoir des compétences précises. Nous avons fait sauter ces nombreux freins en fixant notamment le ticket d’entrée sur la plate-forme à 500 euros
“, raconte le cofondateur, Sabri Helladji.

Partage des revenus locatifs. Dividom se charge de trouver les projets immobiliers en s’appuyant sur un réseau d’experts immobiliers. Maison, appartement, locaux commerciaux et parkings à venir, la start-up propose à ses membres tout type de biens immobiliers, neufs ou anciens. Elle constitue une SAS (société par actions simplifiées) ou SCI (société civile immobilière) qui possède ce bien et dont les investisseurs deviennent actionnaires. L’ensemble des investisseurs, qui généralement ne se connaissent pas, se partagent les revenus locatifs. “Il y a toujours un risque de ne pas être bénéficiaires, mais nous sommes vraiment transparents sur la rentabilité et la plus-value grâce à une fiche détaillée du projet immobilier“, souligne Sabri Helladji. De son côté, Dividom se rémunère à hauteur de 6% du prix du bien si le projet est financé.

 

Élargir le rayon d’action aux autres régions. Depuis sa création, la start-up compte déjà 1 500 comptes clients. En 2015, Dividom a financé 36 habitations et 7 locaux commerciaux, soit 4,5 millions d’euros. Désormais, la plate-forme nordiste entend élargir son rayon d’action aux autres régions de France et pas uniquement aux Hauts-de-France. “Nous avons des investisseurs partout en France qui souhaitent investir près de chez eux. Nous allons donc chercher de nouveaux partenariats avec des experts immobiliers“, indique le cofondateur. Par ailleurs, Dividom propose de plus en plus de projets sur mesure à ses membres désireux d’investir seuls.

 

Levée de fonds à venir. Encore en retard sur les Anglais et Américains – les géants PropertyCrowd et Fundrize –, Dividom se positionne comme le leader du marché en France. En réalisant prochainement une levée de fonds, la jeune société souhaite maîtriser sa croissance et continuer à trouver les zones à forte demande. La start-up lauréate de LMI et du Réseau Entreprendre a de beaux jours devant elle…