Dijon : 22 millions d’euros pour la restauration de la flèche de la Cathédrale de Saint-Bénigne
Présentant actuellement des signes de fragilité, la flèche de la Cathédrale de Saint-Bénigne de Dijon, fera l’objet d’une restauration complète. Les travaux, dont la durée est estimée entre 5 et 6 ans, nécessitent un investissement de 22 millions d’euros.
Cette nouvelle a été annoncée par Rachida Dati, Ministre de la Culture, lors de sa dernière visite à Dijon, le 9 janvier dernier, pour inaugurer la Crypte de la Cathédrale Saint-Bénigne. Rénovée dans le cadre du Plan Cathédrales, celle-ci a rouvert ses portes au public en juillet 2024, et ce, après environ quatre ans de travaux. Une enveloppe de 7.9 millions d’euros, financée entièrement par l’État, a été allouée à ce chantier, dont 2.3 millions d’euros au titre du Plan France Relance.
La ministre a été accueillie par Paul Mourier, Préfet de la Côte-d’Or et Nathalie Koenders, Maire de Dijon. D’autres personnalités ont été également au rendez-vous, dont, Bertrand Veau, Vice-président du Conseil Régional de la Bourgogne-Franche-Comté, René Lioret, Député de la Côte-d’Or et Christine Martin, Adjointe à la Maire de Dijon déléguée à la culture.
Une flèche qui date de 1894
Construite à partir de 1281, la Cathédrale Saint-Bénigne a été classée monument historique en 1962. Elle est dotée d’une flèche de 65 mètres de haut, installée en 1894 sur les plans de l’architecte Charles Suisse. Celle-ci pèse 330 tonnes. Aujourd’hui, le clocher pyramidal, qui commence à pencher légèrement, nécessite des travaux de restauration pour assurer sa préservation. « Ce que je veux vous dire aujourd’hui, Mesdames et Messieurs, c’est que l’effort de l’État pour la cathédrale de Dijon ne va pas s’arrêter là, car un autre chantier d’envergure nous attend. Et « envergure », c’est bien le mot, puisqu’il ne concerne rien moins que la flèche de la cathédrale ! Ce chef-d'œuvre architectural du XIXe siècle, cet autre grand siècle des cathédrales, s'élève à 93 mètres. La flèche est la charpente en bois la plus haute de France, après celle de Notre-dame de Paris. Elle est surtout un véritable symbole de Dijon. 130 ans après son édification, elle a besoin d’une restauration complète. » souligne la ministre dans son discours. Le chantier des travaux sera totalement financé par l’État. À noter que 4.2 millions d’euros ont été déjà versés à la Drac, le maître d’ouvrage.