"Devenir le leader mondial de la maintenance prédictive"

Dans le cadre du programme international French Tech Ticket 2017, trois start-up étrangères ont posé leurs valises pour un an dans la métropole lilloise afin d'accélérer leur développement. Basé à Portland aux Etats-Unis, Carfit a intégré l'incubateur d'EuraTechnologies le 13 janvier. Zoom sur une pépite en devenir.

Nicolas Olivier, CEO de Carfit.
Nicolas Olivier, CEO de Carfit.
D.R.

Nicolas Olivier, CEO de Carfit.

Arrivé il y a un mois en provenance de l’Oregon aux Etats-Unis, Nicolas Olivier, CEO de Carfit, se plaît déjà au royaume du numérique lillois. “EuraTechnologies est un outil fantastique, nous avons déjà des contacts avec les start-up ici présentes, qui peuvent représenter de belles opportunités pour la suite. Nous avons été très bien accueilli, dès le deuxième jour, avec la visite de François Hollande à Bercy“, se réjouit Nicolas Olivier. 

Gains de temps et de coût. Né à l’origine à Hong-Kong, Carfit est un petit capteur posé à l’arrière du volant des voitures qui permet de collecter des données à partir des vibrations. “On alimente une machine learning qui analyse les profils de vibration et détecte ainsi les problèmes liés aux roues, pneus, freins ou amortisseurs. Les organes qui s’usent le plus régulièrement“, détaille l’entrepreneur. Relié à l’application du smartphone via Bluetooth, le capteur analyse le comportement de la voiture (selon énormément de variables) et envoie des alertes aux automobilistes. “Notre solution représente un gain de coût, mais aussi un gain de temps, en résolvant les problèmes de voiture en amont“, note le chef d’entreprise.

Modèle B to B. Commercialisée en avril, cette solution s’adresse directement aux professionnels (constructeurs, concessionnaires, gestionnaires de flotte, etc.). “Il y a là un énorme enjeu logisitique. Nous amenons un service de qualité que les professionnels intègrent dans leurs offres“, juge l’intéressé. En débarquant dans le Nord de la France pour un an, la start-up basée à Portland entend séduire les clients européens. Pour Carfit, le marché européen représente 240 millions de voiture. “Nous voulons jouer un rôle important en Europe, mais le plus gros marché reste la Chine“, ne cache pas le Français.

Recrutement en cours. Carfit compte actuellement sept collaborateurs aux Etats-Unis. “L’idée est de créer une équipe miroir à Lille pour le marché européen“, glisse le chef d’entreprise. Cinq profils sont actuellement recherchés, parmi lesquels des data scientists, des “full-stack” ingénieurs et développeurs.

Leadership mondial. Carfit a déjà effectué deux levées de fonds en mai et en décembre dernier, auprès de Jaguar/Land Rover, Mobivia ainsi que des fonds californiens, hongkongais et chinois. D’ici 2020, Carfit ambitionne de devenir le leader mondial de la maintenance prédictive. L’aventure lilloise pourrait représenter un véritable tremplin pour cette jeune société prometteuse.