Deux chercheurs décorés
La Secrétaire d'État à l'Enseignement supérieur et à Recherche Geneviève Fioraso était à la faculté de Médecine de Vandœuvre-lès-Nancy 10 juillet dernier pour une visite en règle du Biopôle de l’Université de Lorraine. Elle a également remis la Légion d’honneur à Christiane Branlant et Patrick Netter, deux chercheurs en bio-ingénierie moléculaire, cellulaire et thérapeutique.
«Plateformes de biologie structurale/séquençage et de protéomique/imagerie». Le nom des laboratoires du Biopôle de l’Université de Lorraine visités par Geneviève Fioraso jeudi 10 juillet pourrait en décourager plus d’un. C’est pourtant avec attention et même déférence que la secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche a suivi la visite, chaperonnée par le député de Meurthe-et-Moselle Jean-Yves Le Déaut. «Nous avions déjà visité ensemble le Biopôle en 2012 lors de la campagne présidentielle et avions promis de revenir… C’est chose faite», explique-t-il sur son blog à propos de la visite de «ce centre d’excellence européen de biologie et d’ingénierie à visée médicale». «Créé en 2000, le Biopôle travaille en liaison constante avec le CHRU et ses praticiens, notamment dans la lutte contre la dégradation des cartilages.»
Interdisciplinarité
Geneviève Fioraso, qui prône l’interdisciplinarité et les relations entre chercheurs et entrepreneurs, a souligné le «magnifique exemple» que constitue le Biopôle. «Il y a quelques mois, lors d’un voyage en Californie, j’ai vu le patron de Google parler à un chercheur en biologie des systèmes. Le cloisonnement, c’est rétrograde. Ce qui compte», a-t-elle résumé, «c’est la qualité de la recherche. Il faut privilégier des circuits plus fuides, avec des flèches dans tous les sens.»
Deux chercheurs décorés
La Secrétaire d’État a ensuite décoré «deux chercheurs émérites» en «bio-ingénierie moléculaire, cellulaire et thérapeutique» respectivement nommés Officier et Chevalier de la Légion d’Honneur : Patrick Netter, doyen de la faculté de médecine de Nancy de 2003 à 2008 et pharmacologue au CNRS, et Christiane Branlant, directrice de recherche au CNRS créatrice en 1985 avec son mari du premier laboratoire de biologie moléculaire et d’enzymologie de Nancy -qui connaît aujourd’hui d’un retentissement international. «La mode n’a pas encore intégré la parité : rien n’est fait pour accrocher la Légion d’Honneur sur une femme !», s’est exclamée la Secrétaire d’État juste après avoir félicité la chercheuse d’avoir réussi à percer «ce fameux plafond de verre qui existe dans la science», et avant de sauter dans le train du retour vers Paris pour une importante réunion sur le budget.