Desvres s'affirme comme une «Petite ville de demain»
Dans le cadre du plan de relance, l’Etat souhaite accompagner les villes de moins de 20 000 habitants dans leur développement. Desvres s'inscrit dans cette démarche et a signé, le 7 septembre dernier, la convention "Petites villes de demain".
Atmosphère studieuse en la salle Raymond Dufour à Desvres, le 7 septembre dernier, pour la signature de la convention «Petites villes de demain». La ville figure en effet parmi les 14 communes du Pas-de-Calais et les 97 des Hauts-de-France à bénéficier de ce dispositif, intégré à France relance. Par ce programme, l’Etat accompagnera la revitalisation du territoire, qui n'a plus sa splendeur d'antan. Jadis, ce chef-lieu de canton était mondialement réputé pour ses faïences qui, au fil du temps, ont disparu du paysage économique, laissant place à d’autres activités. Seules quelques faïenceries artisanales continuent cette activité de renom.
Néanmoins, Desvres est bien une ville du XXIe siècle et a des perspectives d'avenir. Si la population est constatée en baisse, passant de 5 179 habitants en 2010 pour descendre à 4 866 habitants en 2020, le taux de chômage, lui, suit une pente plutôt positive. En 2020, 9,5% de la population active était sans emploi alors qu'en 2015 ce taux s'élevait à plus de 14%. Desvres est aujourd’hui la dernière ville en richesse par habitant sur l’ensemble de la Communauté de communes, après avoir été le chef de lieu de canton et une ville phare avec la cimenterie, la faïencerie et les industries. Les élus mettent en place un programme pour redynamiser le bourg et le rendre plus attractif afin qu’il repasse la barre des 5 000 habitants.
Un programme de développement sur six ans
Dans cette optique, le soutien de l'Etat ne peut être qu'une bonne nouvelle. Marc Desmoliens, le maire de Desvres, se félicite de cet engagement à ses côtés. «Les projets ne manquent pas. Dynamiser la ville est devenu une priorité afin que la population puisse revenir, en offrant des conditions de vies égales à celles des grandes villes voisines que sont Boulogne-sur-Mer ou Saint-Omer.» Toutes les structures seront mises en œuvre pour maintenir et accroître le rôle du bourg dans la vie quotidienne. L’agence d’amélioration de l’habitat, l’ADEME ou encore les chambres consulaires seront mises à contribution dans cette volonté de dynamisme et d’effort.
Un programme étalé sur six années est constitué. «Nous devons bénéficier d’infrastructures de vie pour satisfaire les habitants, comme les médecins par exemple. La réalisation d’une nouvelle brigade de gendarmerie fait partie des gros dossiers», développe Marc Desmoliens. Pour Claude Prud’homme, le président de la Communauté de communes, «cette signature est vitale pour le développement de notre bourg et de la ville en particulier. C’est une des villes phares de notre Communauté de communes», confirme-t-il.
Un chargé de projet à recruter
Un point de vue partagé par Dominique Consille, la sous-préfète de Boulogne-sur-Mer, qui a assuré les acteurs locaux du soutien de l'Etat. «La convention qui va être signée va permettre une action concertée des acteurs publics en faveur d’opérations concrètes pour redynamiser le bourg de façon générale. L’Etat veut être aux côtés des habitants dans la relance, car la relance est en marche . Nous devons améliorer la qualité de vie des habitants afin qu’ils choisissent soit de rester ou de venir s’installer à Desvres», déclare-t-elle.
Dans un premier temps, un chargé de projet sera recruté avec un financement d’environ 55 000 euros de l’Etat pour mettre sur les rails l'ambition de rendre à Desvres sa vocation de petite ville… de demain.