Des professionnels à la page en matière de rénovation

Le Pays du Ternois proposait, le 9 septembre dernier, son Salon de l’habitat au Kes West, à Bours. Si la structure intercommunale incite les particuliers à rénover leur habitation, elle a également souhaité offrir une vitrine aux artisans de son territoire.

Claude Bachelet et les équipes du Pays du Ternois ont fait du salon de l’habitat une vitrine du savoir-faire des artisans.
Claude Bachelet et les équipes du Pays du Ternois ont fait du salon de l’habitat une vitrine du savoir-faire des artisans.

Claude Bachelet et les équipes du Pays du Ternois ont fait du Salon de l’habitat une vitrine du savoir-faire des artisans.

Un salon de l’habitat dans un complexe, de nuit… Ce n’est pas un événement courant. En effet, le Pays du Ternois a retenu le Kes West comme site d’accueil pour sa manifestation. «Nous avons voulu jouer sur l’effet de curiosité pour attirer plus de monde encore. De plus, on dispose ici de toute la place nécessaire», explique Claude Bachelet, président du Pays. Cette manifestation entre dans le cadre du Plan climat porté par la structure et l’ADEME a accompagné la démarche. L’objectif est de sensibiliser les particuliers sur la rénovation de leur habitation. Des constructions moins énergivores, des solutions de chauffage plus écologiques… le Salon de l’habitat se veut avant tout un lieu pour recueillir des conseils et être guidé dans ses choix. Il s’agit également d’un lieu propice pour réaliser du business et 13 artisans, représentant tous les corps d’état, mais aussi un bureau d’études ont répondu à l’invitation, de même que des structures spécialisées dans l’ESS et la Maison du bois. «Nous mettons nos entreprises en avant. Il existe dans le Ternois un savoir-faire que nous voulons faire connaître», insiste Claude Bachelet.

Mais le Pays du Ternois s’est appuyé sur cette opération publique pour insister sur la nécessité pour les professionnels du bâtiment de se former. Les réglementations évoluent et, aujourd’hui, il est nécessaire pour les artisans d’obtenir le label RGE (“Reconnu garant de l’environnement”).

Vers l’émergence d’une filière biosourcée. Il convient aussi et surtout de généraliser les bonnes pratiques en matière de déploiement des écomatériaux. Des produits nouveaux arrivent sur le marché ou se démocratisent, encore convient-il de les installer dans les règles de l’art. Car le Pays souhaite que les artisans de son territoire prennent de l’avance sur la concurrence. «Nous nous sommes rapproché de la Région et de l’ADEME pour pouvoir disposer d’une plate-forme Praxibat. Cet outil se présente sous la forme d’un conteneur. Nous le présentons à nos artisans à l’occasion du Salon de l’habitat et, à terme, nous voulons l’utiliser pour assurer des sessions de formation», précise Carole Moleres, chargée de mission Plan climat au sein du Pays du Ternois.

Les groupements d’entreprises est un autre sujet qui retient l’attention de Claude Bachelet et ses équipes. Le Pays du Ternois veut en effet inciter les différents corps de métier à travailler ensemble afin, pourquoi pas, de briguer de gros chantiers et répondre aux appels d’offres. Travailler en complémentarité pour plus d’efficacité, tel est le credo qui est porté.

Enfin, le Salon de l’habitat a été le lieu idéal pour indiquer que le Pays du Ternois travaille sur l’émergence en son sein d’une filière biosourcée. A ce jour, le type de matériau retenu n’a pas été arrêté et les réflexions suivent leur cours. Ce dispositif intégrera les professionnels du bâtiment, mais aussi les agriculteurs, ainsi que de multiples acteurs économiques.