Des investissements et un «contrat de station»

L’histoire des thermes, des sources et des boues remonte au moins à l’époque romaine. Le XVII^e siècle avait aussi contribué à construire la notoriété de Saint-Amand-les-Eaux, qualifiée dans les documents de «cité thermale». Elle est toujours aussi réputée  pour ses eaux minérales. Son thermalisme, le seul dans les Hauts-de-France, à la clientèle très locale, concerne deux spécialités : la rhumatologie et les voies respiratoires. Longtemps propriété du Département (de 1835 à 2012), l’établissement a disposé d’un casino, (qui a changé d’adresse en 2003 avec l’arrivée de la famille Partouche) qui datait de 1973. Les thermes ont aussi connu une période de fermeture pour raisons sanitaires, de 1993 à 1996. Quant à la Chaîne thermale du Soleil, une autre histoire familiale, elle a commencé à exploiter le site à partir de 1997, avant de l’acquérir en 2012. C’est elle qui s’est donc engagée dans un plan d’investissements de 15 millions d’euros.

Le chiffre

800 : c’est le nombre de curistes accueillis chaque jour.

Première tranche

Depuis mai, l’établissement dispose d’une nouvelle entrée et à l’arrière du site, d’un parking à étages. Un ancien bâtiment d’embouteillage rénové abrite maintenant le pavillon d’accueil des curistes. Sa vocation : démarches administratives et médicales, réservation, facturation, cabinets médicaux… Ces nouveautés ont ponctué la première phase des travaux, évaluée à 8,4 millions d’euros, qui englobait aussi voiries et jardins. D’autres travaux sont prévus, comme la création d’une soixantaine de logements qui doivent redonner vie au vieil hôtel. Les nouveautés concernent aussi l’offre de soins, de loisirs et de bien-être. Début juillet, un «contrat de station thermale» a été signé entre le préfet de région, la Région des Hauts-de-France, le Pôle métropolitain du Hainaut-Cambrésis, la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut, la mairie de Saint-Amand-les-Eaux et la Chaîne thermale du Soleil. Celui-ci entend accompagner les efforts réalisés par le privé et soutenir la Ville de Saint-Amand-les-Eaux, maître d’ouvrage de l’opération. Il s’agit d’une stratégie dite de développement touristique et économique avec plusieurs «fiches actions» et des financements qui devraient concerner les berges de la Scarpe, la construction d’un palais des seniors, la valorisation du patrimoine bâti et naturel, l’offre culturelle, l’urbanisme, le commerce, etc.