Des fonds européens pour la communauté urbaine d’Arras
Valérie Létard, 1re vice-présidente régionale chargée des solidarités avec les territoires, du contrat de plan État-Région, des fonds structurels européens et de l’aménagement du territoire, et Philippe Rapeneau, président de la communauté urbaine d’Arras (CUA), par ailleurs vice-président du Conseil régional, ont signé une convention de délégation de l’investissement territorial intégré (ITI) qui affecte 2 M€ à la CUA pour favoriser le développement de ses quartiers prioritaires.
Un dispositif européen à forte valeur ajoutée. L’instrument européen ITI a pour objectif de développer des stratégies territoriales de manière intégrée en donnant la possibilité aux États membres de l’Europe de mettre en œuvre des programmes de manière transversale et de coupler des budgets de plusieurs axes prioritaires (FEDER, FSE, FEADER, etc.) retenus dans un ou plusieurs programmes. L’ITI est accessible à tous les territoires sans définition de seuil de population. En France, il concerne les agglomérations, métropoles et territoires urbains, les quartiers prioritaires de la politique de la ville, les pays et les parcs naturels régionaux (PNR).
La Région est devenue autorité de gestion des fonds européens permettant aux territoires de mieux s’organiser pour gérer les crédits européens. Ainsi, 81 M€ de crédits européens ont été accordés à la Région, dont 2 M€ réservés à ce jour pour la CUA. 13 collectivités ont répondu à l’appel à projets de la Région pour une programmation de crédit qui court jusqu’en 2020. Comme l’indique avec conviction Valérie Létard, «grâce aux fonds européens, la Région a gagné dix ans», donnant l’exemple probant des 10 M€ versés à la recherche régionale (CNRS). Elle rappelle «que pour 1 € de subvention au niveau national, l’Europe peut abonder 1 € de subvention». Et de compléter : «Nous sommes une des régions qui a reçu plus de l’Europe que ce qu’elle a donné», tout en incitant les territoires «à être en capacité de déposer des dossiers sans plus attendre et surtout avant le 30 juin 2018».
Des bénéfices pour le territoire de l’Arrageois. De nombreux projets portés par la CUA peuvent bénéficier des crédits européens. Côté développement économique, domaine cher à Philippe Rapeneau, une enveloppe de 500 000 € serait affectée à la création et la transmission d’entreprise, en visant plus particulièrement celles de moins de 50 salariés pour contribuer à leur développement. D’autre part, 100 000 € seraient dédiés à des services numériques (mise en place d’un schéma directeur des usages du numérique).Autre sujet cher au président, le développement durable va bénéficier d’une enveloppe d’1 M€ destinée à l’efficacité énergétique, renforçant l’exemplarité du parc tertiaire public avec des opérations de réhabilitation ou construction ambitieuse et en rénovant le parc de logements anciens. On cite naturellement la réhabilitation de la résidence Saint-Michel à Arras, la rénovation de la piscine «Tournesol» d’Achicourt (la fermeture était envisagée, mais les habitants y sont attachés) et de logements sociaux. Pour terminer, 400 000 € financeront la stratégie de développement des mobilités à faible émission de carbone en augmentant l’offre de transport durable pour les voyageurs et les marchandises. Dans ce cadre, le projet de construction d’une passerelle au-dessus de la Scarpe pour créer des liaisons douces entre les deux rives est d’actualité.
Comme l’exprime Philippe Rapeneau, «les fonds européens représentent une véritable opportunité pour des projets plus qualitatifs. La CUA souhaite aussi travailler dans le domaine de la transition énergétique et pas seulement pour ses quartiers prioritaires. Il existe des fonds FEDER pour accompagner les projets mis en œuvre dans la transition énergétique, chacune des communes pouvant y prétendre».