Des contrastes mais des échanges prometteurs

L’Eurométropole Lille-Courtrai a livré ses derniers chiffres concernant son territoire, ses hommes et ses infrastructures (dossier réalisé par le GIE rassemblant les acteurs de la structure). L’occasion de refaire le point sur une aire mixte qui creuse son sillon.

 Un peu plus de 2 millions d’habitants répartis sur près de 3 700 km² (soit une densité de moins de 600 hab./km²), c’est l’aire géographique de l’Eurométropole Lille-Courtrai. Elle rassemble le territoire de la CUDL, le périmètre de la CCI territoriale Grand-Lille, de la CCI wallonne et une partie de la province de Flandre-Occidentale. Le poids démographique reste français avec 1,2 million d’habitants contre 900 000 côté wallon et flamand. Les métropolitains français sont plus jeunes (44% du total) que les Belges (35%). En France, ils sont 17% à être âgés de plus de 60 ans contre 25% en Flandres et 23% en Wallonie. Chez les actifs, on approche des 900 000 emplois salariés. Sur l’aire totale, on dénombre 104 000 établissements indépendants et chefs d’entreprise, dont 95 000 employeurs. Les taux de chômage sont très inégaux : tandis qu’en Nord-Pas-de-Calais, on s’apprête à dépasser 13%, la Wallonie se porte un peu mieux avec 11,7%. La Flandre-Occidentale affiche quant à elle un taux de 3,2% !

 Un esprit entrepreneur face à des grands groupes avec de nombreux salariés. La zone crée 70 milliards d’euros de richesse par an (mais seulement 3,5 milliards d’euros d’échanges Nord-Pas-de-Calais/Belgique)… Les différences sont grandes entre les secteurs belges et français : ainsi, le revenu fiscal en métropole lilloise dépasse à peine les 12 000 euros annuels alors qu’il est de 14 200 en Wallonie et de 15 100 en Flandres.

Quant au dynamisme, on peut compter sur les 15 300 créations d’entreprise réalisées en 2011 et sur les 135 0000 étudiants qui bordent les frontières. Plusieurs milliers d’entre eux n’étudient pas dans leur pays d’origine. Les flux de travailleurs affichent plus de 30 000 personnes dont 27 000 Français qui effectuent la plupart des 160 000 déplacements quotidiens. Nos voisins flamands affichent un chiffre qui en dit long sur une mentalité dynamique : 19% des emplois ne sont pas salariés. Les indépendants sont légion aussi en Wallonie avec un taux de 17%, contre 5% en métropole lilloise. La nature des entreprises montre une présence plus importante des grands comptes en Nord-Pas-de-Calais (avec Auchan, La Redoute, Carrefour, Vauban Humanis, Bonduelle, Decathlon…)/ Les dix plus grandes entreprises du côté français employant plus de 50 000 personnes contre 15 000 en Flandre et moins de 10 000 en Wallonie.