Des cartes postales gourmandes pour illustrer les talents locaux

Les cartes postales gourmandes "Made in Ternois" sont sorties. Cette opération de communication a pour objectif d’encourager les circuits courts de consommation en mettant en valeur les talents des producteurs locaux.

La promotion des circuits-courts passe par la sensibilisation du jeune public.
La promotion des circuits-courts passe par la sensibilisation du jeune public.
D.R.

La promotion des circuits courts passe par la sensibilisation du jeune public.

Territoire marqué par la ruralité, le Pays du Ternois souhaite valoriser les savoir-faire et produits locaux. Il a engagé de multiples actions depuis plusieurs mois, visant à valoriser les talents du cru. La structure intercommunale, qui rayonne sur 104 communes pour 38 500 habitants, a fait de la thématique des circuits courts, rimant avec qualité et écologie, un axe majeur de sa politique de développement économique sur son territoire.

Diverses actions ont déjà été engagées, comme la création  d’un marché de producteurs locaux, l’impression d’un  guide des producteurs, la réalisation d’un état des lieux de l’offre et de la demande en légumes, fruits, viandes, etc. de proximité. Il y a quelques jours, le Pays du Ternois a engagé une nouvelle initiative en publiant  six cartes postales gourmandes sous la bannière “Made in Ternois”, un outil marketing original qui montre la diversité et la richesse des produits du terroir. “Nous avons demandé à six chefs ou producteurs de livrer une recette, confectionnée à base d’ingrédients issus du terroir. Nous leur avons laissé carte blanche. Ils ont utilisé des éléments emblématiques de nos communes, comme les fromages de Belval ou la chevrette de Ramecourt. Ces recettes ont été déclinées sur des cartes postales“, explique Chloé Martineau, chargée de mission agriculture durable. Ces cartes postales  ont  été conçues et imprimées à 2 500 exemplaires chacune. Elles sont distribuées via l’office de tourisme du Ternois, chez les commerçants, les producteurs et dans les mairies.

Des idées ambitieuses dans les cartons. D’autres opérations sont programmées et, à titre d’exemple, des initiatives à destination des plus jeunes ont été engagées. “Des classes de primaire et de collège ont ainsi pu visiter des exploitations agricoles et des sites de production. On montre ainsi qu’il existe des denrées de qualité à côté de chez eux. Des jeunes sont, par exemple, partis à la découverte d’un maraîchage bio“, explique Chloé Martineau. Sur ce point, le Pays du Ternois travaille en synergie avec son homologue des 7 Vallées, car les deux entités partagent des problématiques territoriales communes.

Dans un avenir proche, d’autres expérimentations vont être initiées pour encourager le consommer-local, comme la création d’ateliers cuisine, l’intervention d’exploitants agricoles ou éleveurs dans des établissements scolaires. “À la rentrée prochaine, une classe va même planter son propre potager dans une ferme et un suivi de la culture sera assuré jusqu’à la récolte“, précise-t-on du côté du Pays du Ternois. Les élus réfléchissent aussi la création d’un événement grand public, peut-être avant la fin de l’année 2016.

Enfin, sur le front de l’emploi, le projet de légumerie et conserverie de proximité avance. Engagée en 2014, l’idée a fait son chemin et un équipement a démarré la production, du moins pour la partie légumerie. Portée par l’ESAT de Saint-Michel-sur-Ternoise, cette initiative s’inscrit dans une logique d’économie sociale et solidaire.