Basée à la Chapelle-d’Armentières

Depuis 2021, l’entreprise HZPC fait le pari du passif

À l’heure où les prix des factures d’énergie ne cessent de grimper, chacun cherche à faire des économies. Avec son bâtiment passif, construit en 2021, la société HZPC spécialisée dans la vente de plants de pomme de terre, a fait un pari gagnant. Aujourd’hui, ses factures sont quasi nulles. Explications.

Christophe Gauchet, directeur général de HZPC. © Aletheia Press/L.Péron
Christophe Gauchet, directeur général de HZPC. © Aletheia Press/L.Péron

L’année 2021 fut synonyme de changement pour les équipes de l’entreprise HZPC, basée à la Chapelle-d’Armentières. Elles ont quitté un bâtiment vieillissant, pour s’installer, à quelques mètres de là, dans de nouveaux locaux flambant neufs. «Cela faisait 30 ans que nous étions dans le même bâtiment. Nous nous chauffions au fuel, très peu de lumière naturelle entrait dans les locaux et nous travaillions dans un open-space géant, ce qui engendrait de nombreux bruits parasites. Il était temps de changer» introduit Christophe Gauchet, directeur général de HZPC.

Le bâtiment de 800 m², qui est sorti de terre en septembre 2021, est un brin particulier, puisqu’il s’agit d’un bâtiment passif. Plus précisément, d’une construction qui couvre à elle seule, une grande majorité de ses besoins en chauffage. «Auparavant, chaque année, nous déboursions 30 000 euros en chauffage et en électricité. À présent, grâce au bâtiment passif que nous avons construit, la facture est quasi nulle», poursuit le directeur général de HZPC. À l’heure où les factures énergétiques explosent, c’est un pari gagnant qu’a fait la société spécialisée dans la vente de plants de pomme de terre.

Géothermie et photovoltaïque

Côté chauffage, l’entreprise a fait le pari de la géothermie. Au total, 7 puits ont été forés. «Nous allons chercher les calories présentes dans le sol pour les transformer en chaleur de chauffage. Pour ce faire, les calories sont puisées à l’aide de capteurs enfouis à 150 mètres dans le sol» détaille Christophe Gauchet. L’avantage de la géothermie, c’est qu’elle permet de chauffer les locaux en hiver et sert de climatisation en été, mais le bâtiment, basé au beau milieu du Parc d’activités de la Houssoye, a d’autres atouts.

L’électricité, elle, provient des panneaux photovoltaïques posés sur la moitié de la toiture. 400 m² en sont équipés. «Les panneaux photovoltaïques que nous avons installés sont innovants. Ils captent les rayons des deux côtés, ce qui engendre +30% d’efficacité par rapport à des panneaux photovoltaïques classiques» assure celui à la tête de HZPC. Quant aux lumières, ce sont toutes des LED, sans lumière bleue et qui adaptent leur intensité en fonction de la luminosité extérieure. De plus, deux cuves de 15 000 Litres récupèrent l’eau de pluie pour alimenter le réseau d’eau non-potable. «Par exemple, dans les toilettes, ce n’est pas de l’eau potable, mais de l’eau récupérée dans nos cuves» image Christophe Gauchet. Le bâtiment est également domotisé.

Des économies et du bien-être pour les salariés

Pour réaliser ce bâtiment passif, la société s’est entourée du cabinet Pierre Coppe Architectes. Et si les dirigeants d’HZPC avaient pour ambition de faire des économies, ils avaient aussi pour souhait d’améliorer le bien-être de leurs collaborateurs. «Côté aménagement, nous avons tout fait pour qu’un maximum de lumière naturelle entre dans les lieux, d’où l’immense verrière. De plus, les bureaux sur lesquels travaillent nos collaborateurs sont ergonomiques puisqu’ils peuvent monter et descendre en fonction de si la personne préfère travailler assis ou debout» ajoute Christophe Gauchet. Les 22 salariés peuvent aussi jouir d’une salle de sport, d’un réfectoire et d’un espace extérieur. Grâce au bâtiment et ses aménagements, la société a remporté le label «Great Place to Work». La boucle est bouclée.

La verrière permet d’amener plus de luminosité dans les locaux et d’améliorer, en partie, le bien-être des salariés. © Aletheia Press/L.Péron