Dématérialiser la pub c’est d’abord convaincre !

Contrairement à la ruelle discrète où elle vient d’acheter une énième maisonnette, la société orchésienne Pubéco ne cesse de croître en CA et notoriété dans un créneau naissant : la dématérialisation de la publicité commerciale.

Nul besoin d’ un long commentaire sur la mission que Romain Sarels s’est assignée …
Nul besoin d’ un long commentaire sur la mission que Romain Sarels s’est assignée …

Avec Yannick Lalleau , lui aussi issu de Sup de Co Paris, Romain Sarels et 20 collaborateurs portent à bout de bras cette jeune PME qui doit progresser le plus vite possible : les bonnes parts de marché c’est tout de suite qu’il faut les prendre, surtout dans notre région.

«D’abord, ç’était un rêve, sourit Romain Sarels, 29 ans. Je voulais créer ma première boîte dans mon coin, Aix-lez-Orchies, et c’est à Orchies que je le faisais. On était encore à Sup de Co qu’on avait déjà monté en 2006 notre SCI. Et en 2008 on s’est décidés : direction le Nord.» Jusqu’en 2011, Pubéco a progressé, surtout en patience… «Ah oui ! sourit-il encore. Je passais vraiment pour un emm… avec mes leçons d’écologie économique. C’est ici que cela a été le plus dur et ça continue. On venait de Paris avec nos 25 ans, on connaissait Berlin, l’Europe, on avait bourlingué mais, finalement, dans notre jardin on avait du mal à ‘faire pousser nos légumes’ alors qu’on les vendait en France. C’est Immochan qui a signé notre premier vrai contrat, il nous a vraiment fait confiance.»

 

Concurrent : le papier. Le concept Pubéco est aussi simple que délicat à actionner. Amis entrepreneurs, abandonnez votre fatras, le papelard, les enveloppes et les boîtes à lettres, pour un catalogue complet, actualisable, interactif et agréable à regarder avec bon de commande immédiatement utilisable, donc sur le web. «C’est encore ardu à faire passer, remarque Romain Sarels. La culture papier a la vie dure. Le marché français c’est plusieurs milliards et nous, on fait 1% des points de vente là-dedans. Mais les courbes se croisent !» Ici, les groupes Leclerc et Intermarché ont suivi Auchan, mais la cible reste la même qu’en 2008 : le petit et moyen commerçant. Le CA est aujourd’hui de 1,5 M€ et déjà se profile le danger principal : la boulimie de développement. «De toute façon, explique Romain Sarels, tant que les mentalités n’évoluent pas rapidement, on ne peut que peaufiner notre outil.» Une plate-forme performante maison attend le marché français et nordiste qui est de 3 millions d’utilisateurs. Le 100% dématérialisé, Pubéco n’y croit pas pour l’instant, le commerçant conjuguera encore un bout de temps papier et web en complémentarité.

 

Le développement c’est maintenant“. Comment se développer dans de telles conditions ? Par la communication, le sponsoring sportif, le rapprochement avec des réseaux, le Medef, Entreprendre Nord, la CRCI, le Pôle régional numérique, équilibrer les débouchés, créer un écosystème avec une démarche sociétale. Pour Romain Sarels, Pubéco vit une étape capitale : «Notre modèle va évoluer vers un vrai produit performant pour le commerçant, jusque dans l’infime détail. Le développement et la croissance, c’est maintenant que nous l’actionnons. Et on étudie le marché belge…»

 

 

D.R.

Nul besoin d’ un long commentaire sur la mission que Romain Sarels s’est assignée …