Découvez la céramique dans tous ses états !

Corinne Arbet a ouvert sa boutique de céramiste artisan d’art à Soissons, un espace empreint de sérénité où elle expose et vend ses créations. Dans l’atelier, la spécialiste de la terre partage avec jeunes et adultes sa connaissance de la matière et son savoir-faire.

Corinne Arbet ne demande qu’à partager son envie de travailler la terre.
Corinne Arbet ne demande qu’à partager son envie de travailler la terre.

Besoin de vous libérer l’esprit ? De lâcher prise ? À en croire la jeune Audrey désormais habituée à venir « monter des pièces au tour » dans l’atelier de Corinne Arbet, il suffit de pousser la porte de l’atelier Esprit libre kaolin pour se sentir mieux. La céramiste maîtresse des lieux explique que travailler la céramique, c’est « être relié à la terre », « se réaligner », « se ré-axer ». Corinne Arbet aime à raconter comment des personnes parfois mêmes très âgées se félicitent de fréquenter régulièrement l’atelier pour ses bienfaits physiques ou psychiques : « Je leur apporte quelque chose… je ne suis pas thérapeute mais l’objectif à atteindre est bien de parvenir à lâcher prise. Il faut vraiment écouter nos corps, ressentir la terre dans nos mains au tour. Ce qu’apporte la terre c’est phénoménal même si la relation est inconsciente… Nous avons l’impression de nous évader mais notre cerveau continue de travailler ».

Les mains dans la terre

Corinne Arbet manipule  la terre depuis sa plus tendre enfance, d’abord par jeu : « Mon père travaillait dans une usine de terre cuite. Gamine, j’avais l’habitude d’aller le chercher et en l’attendant, je m’amusais avec de la terre ».

« La céramique n’est pas connue alors qu’elle est partout présente autour de nous »

Puis son BTS Industrie céramique en poche, la jeune diplômée décroche un premier emploi dans l’ingénierie, sa voie est tracée pour les trente prochaines années. Corinne Arbet égrène les différents postes occupés dans le domaine de la céramique industrielle, de Paris à la Bourgogne, en passant par l’étranger, avec une même constante dans l’approche du métier : la transmission. Quand survient la liquidation judiciaire de l’entreprise pour laquelle elle travaille, Corinne Arbet rebondit rapidement : « J’ai su ce que je voulais faire. Je me suis inscrite chez une céramiste pour vérifier mon envie, j’ai passé un CAP de tournage et je me suis formée pour pouvoir animer des ateliers ».

Des passants curieux

« Le confinement a fait du bien, beaucoup de personnes en se baladant ont ainsi découvert la boutique. La porte était fermée mais je travaillais avec les rideaux ouverts. Des passants sont venus taper à la porte ou ont téléphoné pour acheter des pièces », constate Corinne Arbet, qui précise : « C’est une volonté de ma part de ne pas être au centre-ville. J’ai besoin d’espace et de temps pour travailler. Au centre-ville, on devient vite une vitrine ». En pénétrant dans les lieux, les visiteurs découvrent le fruit de ce travail, des créations imaginées au fil des saisons, des objets parfois détournées. Ainsi des bols à laine transformés en photophores qui ont fait fureur à Noël ou des œufs de Pâques qui se révèlent être des écrins originaux pour y loger un petit cadeau quelque soit l’évènement à fêter !

 

Les œufs créés initialement pour Pâques resteront finalement en boutique toute l’année !