De nouveaux développeurs de jeux vidéo à la Ruche de Tourcoing

Ankama, leader régional des jeux vidéo, et bien d’autres y avaient fait leurs débuts. Si la Ruche de Tourcoing a quelque disposition pour voir «grandir» les spécialistes de jeux vidéo, Mighty Rocket Studio et Seaven Studio ont sans doute un bel avenir devant elles.  La quinzaine de collaborateurs que totalisent déjà ces deux TPE étaient presque tous d’anciens salariés d’Hydravision. Cette dernière, également spécialiste de jeux vidéo, avait fait ses débuts à la Ruche. Son développement avait culminé jusqu’à la hisser parmi les leaders régionaux du secteur, avant le dépôt de bilan en septembre dernier.  
Le potentiel de développement des dernières recrues ne tient pas de la superstition. Mighty Rocket Studio anticipe une évolution que ses dirigeants entrevoient dans le secteur des jeux vidéo. «Nous pensons que la distribution de jeux vidéo va connaître la même évolution que la musique et les films dont la vente se fait de plus en plus en ligne et de moins en moins sur support physique», explique François Potentier, dirigeant de Mighty Rocket Studio. Les jeux pour console de la TPE seront distribués exclusivement en ligne. Le premier, appelé «Obscure» et qui permet de «s’amuser très vite», pourrait être lancé fin 2013. C’est un jeu de combat mettant aux prises des étudiants et des monstres. Le développement est financé par un éditeur parisien.

Seaven Studio poursuit le développement d’un jeu qui, à l’origine, appartenait à Hydravision. «Nous l’avons racheté dès que nous avons appris la liquidation d’Hydravision», fait savoir Pascal Féard, à la tête de l’équipe d’un peu plus d’une demi-douzaine de développeurs que compte Seaven Studio. Le jeu en 3D, qui sera aussi distribué en ligne, s’appelle “Funky Lab Rat”. «C’est un jeu de plate-forme orienté puzzle, où un rat a le pouvoir d’arrêter le temps. Ce qui lui permet de déplacer des blocs et de trouver la sortie.»  Le développement pourrait s’achever cet été pour un lancement en août. «Pour garder une bonne visibilité et éviter les sorties de jeux de la rentrée», explique le dirigeant. Contrairement à leurs voisins, les dirigeants de Seaven Studio ont opté pour l’autofinancement : «C’est pour rester indépendant et avoir un contrôle total sur le contenu du jeu.»

En principe, au sein du réseau départemental, une même ruche n’héberge pas deux entreprises exerçant la même activité. Mais Mighty Rocket Studio et Seaven Studio se défendent d’être des concurrents. Les deux structures, en ruche depuis ce début d’année, ont réellement vu le jour en tant qu’entreprises seulement ce mois de mars. Elles ont bénéficié du dispositif de convention d’accueil préalable qui permet de tester l’activité pendant quelques mois en ruche avant la création effective.

Parmi les dernières arrivées à la ruche, une TPE qui porte le nom de son créateur. Lorant Platelle fait de la retouche d’image pour agences de communication, photographes, etc.