De l’énergie verte grâce à la micro-méthanisation
Prospérité fermière Ingredia s'associe avec le belge Biolectric et propose d’installer des unités de micro-méthanisation sur les exploitations agricoles.
Prospérité fermière Ingredia s’associe avec le groupe belge Biolectric afin d’installer des unités de micro-méthanisation chez ses adhérents. Plus petites et moins chronophages que les unités de méthanisation classiques, elles vont produire de l’énergie verte qui sera réinjectée dans le réseau, tout en limitant les odeurs et réduisant les émissions de méthane.
«En nous associant avec Biolectric, nous proposons à nos adhérents d’installer des unités de micro-méthanisation sur leurs exploitations afin de leur garantir un complément de revenu, sans risque, grâce à la valorisation du lisier en électricité», annonce Serge Capron, président de la coopérative Prospérité fermière.
Une approche attractive et vertueuse
EDF propose le rachat de cette énergie verte à des prix attractifs garantis pendant 20 ans et qui sont à ce jour le double du tarif de vente du kWh. L’investissement, environ 165 000 euros pour une unité de 22 kW, est ainsi amorti en 7-8 ans
Les avantages environnementaux intéressent également la coopérative, engagée dans une dynamique de RSE depuis 2015. En plus de produire une électricité verte, ces unités vont permettre de réduire les émissions de méthane d’environ 90% (avec une centrale de 44 kW, l’exploitation peut réduire ses émissions de CH4 de 440 t/an au minimum : l’équivalent de l’émission de 440 voitures), supprimer les odeurs liées au stockage du lisier, produire un digestat inodore qui sera ensuite épandu comme engrais, et réaliser des économies grâce à la récupération de chaleur produite par l’installation.
Une exploitation automatisée
L’installation de ces unités de micro-méthanisation requiert une place assez limitée : 200 m2 pour un conteneur et un réacteur de 11 à 16 mètres de diamètre. «Ces unités de petite taille sont adaptées à des fermes représentant la majorité des fermes de notre coopérative», explique Serge Capron. «L’exploitation est grandement automatisée et nécessite principalement un travail de contrôle», explique Sigrid Farvacque, responsable du développement de Biolectric sur le territoire français. À la différence des méthaniseurs classiques, bien plus chronophages, l’éleveur ne consacre en moyenne que 20 minutes par jour à la surveillance des différents indicateurs. «Il est primordial pour nous que cette installation ne change pas notre métier d’agriculteur : nos adhérents restent éleveurs», souligne Serge Capron.
Dans le partenariat, Biolectric s’engage à construire l’unité en moins de trois jours et à en assurer la maintenance. Deux éleveurs sont aujourd’hui en phase d’étude de ces unités, la première a d’ailleurs été commandée et le déploiement à grande échelle au sein de la coopérative est prévu très prochainement.