DE L'AUTRE CÔTÉ DE LA MANCHE

1 000 milliards de livres sterling en dehors du Royaume-Uni

Selon les derniers chiffres communiqués par la société de conseil EY, 23 grandes sociétés britanniques ont délocalisé 1 000 milliards de livres sterling du Royaume-Uni vers les pays de l’Union européenne, soit 800 milliards de livres en plus par rapport au dernier trimestre. La liste des entreprises concernées compte dix banques, huit assureurs et cinq fonds d’investissement. Les destinations les plus fréquentées sont Francfort, le Luxembourg, Paris, Amsterdam, Madrid, Milan et Bruxelles. Actuellement, l’ensemble des actifs bancaires britanniques s’élèvent à 8 000 milliards de livres sterling. Avec le déplacement de 7 000 emplois hautement qualifiés, le pays risque d’enregistrer une perte de 150 000 livres d’impôts par emploi.

Thomas Cook ferme 21 agences au Royaume-Uni

L’entreprise Thomas Cook a annoncé récemment la suppression 102 emplois suite à la fermeture de 21 agences en Grande-Bretagne. En effet, le nombre de celles-ci passera de 587 à 566. Et 218 emplois supplémentaires seront supprimés également. La décision se justifie par les nouvelles habitudes des consommateurs qui sont de plus en plus attirés par la digitalisation. En 2018, les opérations d’achat en ligne réalisées par la société s’élevaient à 64%. Par ailleurs, le groupe, qui date de 1841, envisage de vendre sa compagnie aérienne pour drainer davantage son secteur hôtellerie.

Suppression de 87% des droits de douane

Le gouvernement britannique a décidé le 13 mars de supprimer 87% des droits de douane en cas d’un Brexit sans accord, tout en évitant les contrôles douaniers frontaliers avec l’Irlande. Le dispositif, qui a été lancé par la Première ministre Theresa May, vise à protéger certains secteurs industriels tels que la céramique et l’agriculture. Les droits de douane continueront par ailleurs à s’appliquer aux importations de bœuf, d’agneau, de volaille et de quelques produits laitiers. En outre, l’ensemble des pays membres de l’accord de libre-échange ainsi que certains pays en développement ne pourront pas bénéficier des droits de douane à taux zéro.

La fintech
blockchain SETL dépose un avis d’insolvabilité

Le spécialiste de la blockchain financière SETL vient de déposer un avis d’insolvabilité et a décidé de vendre une partie de ses activités logicielles. Soutenue par le Crédit agricole, l’entreprise a lancé plusieurs levées de fonds sans pouvoir aboutir aux normes fixées par la régulation financière de crypto-monnaie. La société, qui a pour objectif de réduire les coûts des échanges d’actifs via son système «ID2S», a également procédé à une nouvelle réorganisation de son entité au Royaume-Uni. Le but est d’assurer une séparation entre ses opérations et son portefeuille. La fintech continuera par ailleurs à développer son activité de blockchain.