De l’autre côté de la frontière

Une TVA en moins

Ils réclamaient depuis longtemps la fin de ce particularisme fiscal. L’association belge des tour-opérateurs (ABTO) a salué la fin de la TVA de 3,78% (soit 149 millions d’euros par an) qu’ils devaient verser au trésor fédéral sur tous les voyages en dehors de l’Europe. Le Comité ministériel restreint (Kern) a mis fin à cette spécificité qu’aucun autre pays n’exerce. Pour parer à ce supplément, les voyageurs belges réservaient leur vol de l’étranger. Un projet de loi avait été déposé mais la chute du gouvernement Leterme 2 avait ajourné ce projet qui handicapait la compétitivité des tour-opérateurs belges.

Reconfiguration des acteurs du livre et de la papeterie

L’enseigne Club, spécialisée dans la distribution de livres et de papeterie, a été vendue par Distriplus (un private equity) au groupe Standaard Boekhaendel. Si le prix de vente n’a pas été communiqué, on se souviendra que la chaîne de magasins était passée par le groupe Frère pour 21 millions d’euros en 2007. L’an dernier, Club affichait un chiffre d’affaires de 53 millions d’euros. L’enseigne avait fermé 5 magasins (4 en Flandres, 1 à Bruxelles) et procédé au licenciement de 30 personnes sur 310. Aujourd’hui, Club compte 31 magasins (dont 2 en Flandres, 19 en Wallonie, 10 à Bruxelles et 1 au Luxembourg). La concurrence de Standaard Broekhaendel était très vive en Flandres. Cette enseigne s’appuie sur un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros pour 700 salariés dans 145 magasins (essentiellement en Flandres et à Bruxelles).

Gros marché dans la sécurité ferroviaire

La sécurité du réseau ferroviaire va trouver son prestataire dans les semaines qui suivent. Le constructeur allemand Siemens est donné favori devant le Français Alstom grâce à une offre de 10 à 15% moins chère selon des experts. L’impact sur l’emploi en Belgique serait faible d’après les mêmes sources. La mise en place du système de sécurité européen ETCS 2 va coûter autour de 500 millions d’euros. L’analyse technique des offres est en cours et si Siemens semble être le moins-disant, Alstom met en avant son site de Charleroi où travaillent 1 100 personnes. En tout, cinq offres sont à l’étude.

Les Belges très favorables aux ENR

Selon un sondage de l’institut IPSOS, ils sont sept sur dix à se prononcer pour les énergies renouvelables pour suppléer à la fermeture des dernières centrales nucléaires belges prévues d’ici 2025. Produites localement, ne produisant pas ou peu de déchets ou d’émission de CO2, les ENR ont la faveur des Belges qui sont 85% à préférer l’éolien. Les fédérations des énergéticiens se sont emparés des résultats de ce sondage pour aiguillonner les politiques qui vont entrer en période électorale. Objectif : définir un cadre réglementaire stable pour le développement des ENR.

Moins de nuisances sonores

Le Parlement européen réuni en séance plénière a voté la mise en place progressive de normes plus strictes quant aux émissions sonores des véhicules motorisés. De 74 décibels aujourd’hui, la norme sera désormais fixée à 68 décibels d’ici 2024. Une première phase d’ici 2016 concernera les nouveaux types de véhicules, puis (d’ici 2020 et 2024) la norme concernera tous les nouveaux véhicules produits dans les deux dernières années. Une réduction de 3 décibels divise le bruit par deux. Pour les poids lourds les plus puissants, la norme passera de 81 à 79 décibels. D’après une étude de l’Agence européenne pour l’environnement, la moitié de la population urbaine de l’Union est affectée par des nuisances sonores provenant du trafic. Conséquences : épuisement corporel, perturbation du fonctionnement des organes, maladies cardiovasculaires…

Provisions budgétaires

Le Comité ministériel restreint a décidé de serrer un peu plus les cordons de la bourse en “provisionnant” 133millions d’euros dans le cadre du contrôle budgétaire. Cette somme doit servir à des “adaptations budgétaires” (pour 54 millions d’euros). Le reliquat (soit 79 millions d’euros) sera mis en réserve pour les contrôles budgétaires suivants. Les adaptations recouvrent entre autres le dégel des crédits dédiés au pécule de vacance de la police locale (pour 29 millions d’euros), l’aide juridique (pour 7,5 millions d’euros), le centre pénitentiaire de Gand (pour 1,2 million d’euros). Dans tous les cas, “il ne s’agit pas de financer de nouvelles politiques”, a déclaré Olivier Chastel, ministre fédéral du Budget et de la Simplification administrative.