Covid-19

Dans le Hainaut-Cambrésis, les restaurants autorisés à devenir cantines d’entreprise

Depuis le 18 février, les sous-préfectures de Valenciennes, Cambrai et Avesnes-sur-Helpe autorisent les restaurateurs à accueillir le midi les salariés, commerçants, artisans. La CCI Grand Hainaut sera garante du bon déroulement sanitaire de ces déjeuners.

Une convention de partenariat entre l'UMIH, représentée par Christophe Robitail (à droite), la CCI et la FFB Hainaut a été signée ce 18 février.
Une convention de partenariat entre l'UMIH, représentée par Christophe Robitail (à droite), la CCI et la FFB Hainaut a été signée ce 18 février.

Ce sera contraignant, les restaurateurs des 537 établissements du Hainaut-Cambrésis le savent déjà. 

Pas plus de quatre personnes à table, toutes éloignées de deux mètres les unes les autres. Et si plusieurs entreprises passent un contrat avec un même restaurateur, leurs salariés ne pourront en aucun être mélangés. 

«Tous les restaurants ne pourront pas répondre à ces contraintes, annonce Christophe Robitail, président de l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie (UMIH) Grand Hainaut. Mais ça permettra à certains de renflouer leurs caisses et aux travailleurs de manger dans de bonnes conditions sanitaires.» 

Jean-Philippe Dubriquet, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) Hainaut, opine : «Nous comptons 600 entreprises et 6 000 emplois dans le bâtiment. Nous avons la chance d’avoir une activité encore assez soutenue. Sur les grands chantiers, des cantonnements sont organisés et respectent les règles sanitaires. Mais sur les petits, d’un jour ou deux, les ouvriers mangent le midi dans leur camion. C’est important de garantir leur sécurité aussi.»

«C’est une convention qui ne s’adresse pas seulement au bâtiment, précise Bruno Fontaine, président de la CCI Grand Hainaut. Chaque entreprise qui n’a pas de cantine peut avoir recours aux restaurateurs.» La Chambre de commerce s’assurera que ceux-ci connaissent et appliquent les règlementations sanitaires, et les aidera à établir le contrat privé qui liera les établissements à l’entreprise. Une dizaine de restaurateurs ont déjà manifesté leur intérêt.