Communauté d’Agglomération du Pays de Saint-Omer

Dans l’Audomarois, un million d’euros pour accompagner les entreprises

Le 15 décembre dernier, plusieurs entreprises audomaroises signaient une convention avec la Communauté d’Agglomération du Pays de Saint-Omer (CAPSO) dans le cadre d’un programme d’appuis financiers aux projets d’entreprises.

Joël Duquenoy, président de la CAPSO (au centre), avec les chefs d’entreprises venus signer leur convention. © Aletheia Press/V. De Poorter
Joël Duquenoy, président de la CAPSO (au centre), avec les chefs d’entreprises venus signer leur convention. © Aletheia Press/V. De Poorter

En 2020, Laurent Delafosse commençait à brasser sa bière à la Brasserie de l’Abbaye de Clairmarais. Trois ans plus tard, l’entreprise vit bien et veut augmenter sa capacité de production. L’objectif : être en mesure de répondre à la demande des cafés et restaurants et concurrencer les grandes références à la pompe. «La bière, cest un marché de volume. Il faut produire quelques hectolitres pour rentabiliser loutil de production» explique le brasseur qui s’équipera bientôt de nouvelles cuves de fermentation. Un investissement de 43 740 euros, soutenu à hauteur de 8 720 euros par la communauté d’agglomération.

La création d’emplois, priorité du dispositif

Depuis 2019, la CAPSO consacre un budget annuel d’un million d’euros pour soutenir des projets d’entreprises comme celui-ci ou à plus grande échelle. «Nous avons longtemps été un territoire mono-industriel avec la verrerie», explique Joël Duquenoy, président de la CAPSO. «Aujourd’hui, on travaille beaucoup sur la diversification des activités», poursuit l’élu qui désigne la priorité du dispositif : l’emploi. Dans la plupart des cas, l’aide financière octroyée par l’intercommunalité est ainsi conditionnée à des créations d’emplois dans l’Audomarois. Depuis 2019, la CAPSO a accompagné 54 projets qui, selon les conventions, devraient générer 497 emplois sur le territoire.

Des emplois, Croc La Vie prévoit d’en créer une quinzaine d’ici le mois de juin. L’entreprise, nouvelle venue sur le territoire, fabrique des repas bio pour les établissements de la petite enfance et ouvrira une cuisine centrale à Saint-Martin-lez-Tatinghem. «Dans les prochains mois, on va recruter un chef de cuisine, quatre ou cinq commis, trois ou quatre livreurs» détaille Guillaume Jourdain, directeur général, qui espère produire 2 500 repas par jour dans ses nouvelles cuisines. Un projet chiffré à 3,4 millions d’euros et soutenu par la CAPSO à hauteur de 200 000 euros.

«On ne veut pas les laisser partir»

L’autre enjeu pour l’agglomération : retenir les entreprises déjà présentes sur son territoire. «On commençait à se sentir un peu à l’étroit dans nos ateliers» explique Thomas Georges, directeur général de Chevalier Nord, une entreprise de maçonnerie spécialisée dans la restauration de monuments historiques et contrainte au déménagement. «Ils sont une centaine, on ne voulait pas les laisser partir» commente Joël Duquenoy, qui se réjouit que l’entreprise ait finalement trouvé un terrain pour son nouveau bâtiment quelques kilomètres plus loin. Sur ce projet, dont le coût est estimé à 3,5 millions d’euros, la CAPSO versera 200 000 euros. Un investissement qui devrait générer une dizaine d’emplois dans l’Audomarois.

Pour Aletheia Press, Valentin De Poorter