Cyberharcèlement: Instagram et TikTok facilitent l'appel au 3018

Pour lutter contre le cyberharcèlement, TikTok et Instagram vont aider leurs utilisateurs victimes ou témoins à appeler le 3018, le numéro national d'aide aux victimes des violences numériques, en partenariat avec l'association e-Enfance...

Le centre d'appel du 3018, le numéro national d'aide aux victimes des violences numériques, en partenariat avec l'association e-Enfance, le 8 février 2023 à Paris © Alain JOCARD
Le centre d'appel du 3018, le numéro national d'aide aux victimes des violences numériques, en partenariat avec l'association e-Enfance, le 8 février 2023 à Paris © Alain JOCARD

Pour lutter contre le cyberharcèlement, TikTok et Instagram vont aider leurs utilisateurs victimes ou témoins à appeler le 3018, le numéro national d'aide aux victimes des violences numériques, en partenariat avec l'association e-Enfance, ont annoncé jeudi les deux réseaux sociaux.

Sur Instagram, toute personne qui signale un harcèlement verra apparaître un bouton d'appel téléphonique qui permet de joindre immédiatement les écoutants, psychologues et juristes du 3018, qui sont disponibles tous les jours de 09h00 à 23h00.

Sur TikTok, réseau très prisé des plus jeunes, pas de bouton d'appel direct mais ceux qui signalent un cas se voient désormais proposer un lien qui les envoie vers le site du 3018.

Pour e-Enfance, le bouton d'appel direct, qui permet d'appeler le 3018 sans sortir de l'application, est un instrument efficace souhaité depuis longtemps.

"Nous demandions un bouton de sécurité (+safe button+) depuis des années, nous l'avons aussi demandé au niveau européen, s'est félicité Justine Atlan, directrice générale d'e-Enfance. "Cela a pris un peu de temps à être compris mais nous sommes satisfaits qu'un accès direct ait été intégré", a expliqué Justine Atlan. 

"Cela va permettre aux jeunes victimes, une fois leur signalement établi, de bénéficier d’une prise en charge spécifique immédiate", a-t-elle précisé.

Un quart des familles ont déjà été confrontées à la question du cyberharcèlement d'un mineur, selon un sondage réalisé pour e-Enfance datant de mi-octobre: 15% des élèves du primaire y ont déjà été confrontés, 25% des collégiens et 27% des lycéens.

Pour faire face à ce phénomène, le gouvernement a présenté fin septembre une série de mesures, allant du signalement systématique des cas de harcèlement à la justice à la volonté d'exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux. Car 86% des 8 à 18 ans sont inscrits sur ce type de site, dont 67% des écoliers, 93% des collégiens et 96% des lycéens. 

342P9D7