Créer ou reprendre une entreprise, quelle formule choisir ?
La réussite d’un projet d’entreprise nécessite une grande réflexion. En effet, opter pour la création d’entreprise ou la reprise d’une activité déjà existante reste un choix crucial pour les entrepreneurs. Chacune des deux options présente des avantages, mais aussi des inconvénients pour les futurs dirigeants.
Démarrer une activité de zéro ou plutôt reprendre une entreprise existante ? Telle est la question que se posent les entrepreneurs avant de se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat. Le choix dépend non seulement des envies et des attentes des futurs dirigeants, mais également de l’activité qu’ils souhaitent exercer, des caractéristiques des projets, de leur situation personnelle et bien d’autres. C’est pour cette raison que la décision doit être prise au cas par cas. Le budget dont disposent les personnes souhaitant se lancer à leur propre compte s’ajoute à la liste. Créer une entreprise nécessite souvent un investissement moins important que la reprise. Cependant, il peut s’avérer plus cher que l’acquisition d’une société en activité.
La création d’entreprise
La création s’adresse plutôt aux entrepreneurs désirant démarrer une activité sans effectuer des investissements énormes au départ, mais aussi monter un projet parfaitement bien approprié à ses compétences, mais aussi à ses idées. Ceux-ci auront la possibilité de bénéficier d’une diversité d’aides pour financer leur activité et notamment de l’accompagnement de plusieurs structures tels que les CCI, la CRCI, les CMA, les Chambre d’agriculture, les couveuses d’entreprises, les incubateurs, etc. La création présente quelques inconvénients pour les entrepreneurs. Généralement, elle prend plus de temps que la reprise afin d’acquérir le matériel nécessaire, constituer une équipe et créer une image de marque solide vis-à-vis les clients, les fournisseurs, les établissements de financements et les investisseurs.
La reprise d’entreprise
Acquérir une structure, c’est aussi acheter ses clients, ses fournisseurs, ses salariés, son image de marque et particulièrement sa situation financière. En optant pour cette opération, le repreneur s’inscrit dans une activité avec existence et histoire. En effet, l’entreprise cédée dispose, en plus des équipements et du matériel informatique, des processus garantissant le fonctionnement normal de l’activité. Elle est également connue sur le marché et offre aux dirigeants plus de visibilité sur sa rentabilité, et ce, via les bilans et les documents comptables des exercices précédents. Certes, le rachat d’une entreprise est considéré comme une alternative pertinente à la création, mais reste un projet complexe qui prend du temps. Pour réussir une reprise, une diversité d’étapes est à suivre, à savoir : la préparation de la reprise, la recherche et la sélection de l’entreprise cible, la rencontre du cédant, le diagnostic de la cible, le démarrage des audits, le montage juridique, le business plan, le financement du projet et le protocole d’accord. Par ailleurs, choisir une enseigne à reprendre n’est pas toujours facile. Le repreneur est confronté à plusieurs risques relatifs au manque de transparence des chiffres, mais aussi aux dettes et impayés, à la dépréciation des stocks, à l’état du matériel, etc.
Les principales aides pour la création et la reprise d’entreprise
Les créateurs comme les repreneurs d’entreprise ont la possibilité de bénéficier de différentes aides afin de réussir leurs projets. Les demandeurs d’emploi souhaitant créer ou reprendre une activité pourront profiter de trois dispositifs spécifiques visant à faciliter leur accompagnement : l’Aide aux Créateurs et Repreneurs d’Entreprise (ACRE), le Nouvel Accompagnement individualisé pour la Création ou Reprise d’Entreprise (NACRE) et l’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE). Des allégements fiscaux et sociaux sont également mis à la disposition de futurs dirigeants pendant la phase de démarrage de leurs projets, dont l’exonération d’impôts sur le bénéfice, l’exonération des cotisations patronales et l’exonération de charges sociales dans les zones défavorisées. Devenir chef d’entreprise engendre un certain nombre de risques financiers aussi bien pour la création que pour la reprise. D’où la nécessité d’opter pour le bon choix en fonction de ses objectifs personnels et professionnels, le business plan, etc. De plus, les avantages et les inconvénients de chacune des deux possibilités sont aussi à prendre en considération.