au plus près des besoins des citoyens
Cette institution méconnue accorde à tous des prêts sur gages allant d’une dizaine d’euros à plusieurs milliers d’euros. Sécurité, transparence et souplesse sont les qualités de cette structure que nous fait découvrir son directeur général, Michel Côme.
«Le prêt sur gage est un principe intuitif et séculaire. Mais nous cherchons toujours à évoluer» explique Michel Côme, directeur général du Crédit Municipal de Nancy depuis décembre 2012. Créée en 1835, la structure n’exerce plus ses activités bancaires depuis 1999 et se concentre sur le prêt sur gage en tant qu’établissement public à vocation sociale. L’institution peut accorder des prêts sur gages de petites valeurs pour permettre aux plus modestes de subvenir à leurs besoins. Les montants varient entre 10 et 75 000 euros. «Sur les 8 000 contrats, 2 600 sont d’un montant inférieur à 300 euros et autant se situent entre 300 et 1 524 euros» précise Michel Côme, rappelant l’accès de plus en plus difficile aux liquidités auquel sont confrontés les particuliers.
Un service pour tous
Loin d’une image sombre ancrée dans les esprits, le prêt sur gage est un service utile à tous types d’individus. De nouveaux profils apparaissent comme des personnes âgées avec du patrimoine, mobilisant leurs biens pour des frais de santé ponctuels, ou encore des commerçants et professions libérales afin de financer leurs projets. «Nos interlocuteurs restent toujours propriétaires de l’objet» souligne le directeur général du Crédit Municipal. La structure propose des contrats de six mois renouvelables trois fois «ensuite, il reste possible de faire un nouveau contrat, mais d’un autre type, après avoir expertisé à nouveau l’objet» stipule Michel Côme. Mais quels sont ces objets confiés à l’institution ? Majoritairement en or, la structure et son équipe de huit personnes utilisent un appareil d’analyse de métaux afin de les estimer avec exactitude. «Pour les autres objets, nous mobilisons l’expertise professionnelle de Maître Teitgen, commissaire-priseur, qui engage sa responsabilité» relate le directeur général du Crédit Municipal. Une expertise bien utile étant donné la variété des objets déposés : tableaux, meubles, etc. Et depuis fin 2014, également les bouteilles de vin. La double responsabilité de l’institution se pose ici avec une acuité particulière.
Les défis à venir
Les objets remis changent avec les générations et leurs pratiques d’investissements. «Nous devons coller au plus près des évolutions et proposer des contrats en adéquation avec ce que détiennent les personnes» évoque Michel Côme, révélant qu’une réflexion est en cours pour adapter des contrats aux objets électroniques qui ont les faveurs des jeunes travailleurs et étudiants d’aujoud’hui, «une population qu’il ne faut nullement négliger» souligne le directeur du Crédit Municipal de Nancy. Cette ancienne institution doit toujours s’adapter aux changements.