Cop ou encore...
Une conférence sur le climat dans un des pays plus gros producteur de pétrole, on n’est pas à un paradoxe près !
Jusqu’au 12 décembre la Cop 28, conférence des Nations Unies sur le changement climatique bat son plein à Dubaï aux Émirats arabes unis. Un moyen certain pour ce pays de verdir son image. En matière de greenwashing, on ne fait pas mieux. Déjà en 2012, le Qatar avait fait de même en accueillant la Cop 18 à Doha. Les choses semblent avoir bien fonctionné en termes d’image, tout le monde ne jure que par lui aujourd’hui ! La diplomatie climatique n’a pas de frontière. Normal, ce sont surtout les intérêts qui priment. Cette Cop, vingt-huitième du nom, se veut aussi historique que celle de Paris en 2015. «Si nous ne donnons pas le signal de la phase terminale de l’ère fossile telle que nous la connaissons, nous préparons notre proche déclin terminal», a lancé devant les délégués de la conférence Simon Stiell, le secrétaire exécutif de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Pas vraiment la même approche pour le sultan al-Jaber, le président émirati de la Cop28. «Nous devons faire en sorte d’inclure le rôle des combustibles fossiles. Je sais qu’il existe des opinions fortes sur l’idée d’inclure des formules sur les énergies fossiles et renouvelables dans le texte négocié.» Les négociations sur le sujet sont loin d’être gagnées. Les différentes résolutions et pistes de nouveau à suivre par les États, tout aussi légitimes et louables qu’elles soient, ne devraient pas réellement changer la donne. Le stade de la simple prise de conscience n’a plus lieu d’être et d’ailleurs pour bon nombre, il est déjà trop tard. La question ne semble plus être de savoir s’il faut limiter l’utilisation des énergies fossiles, c’est de savoir quand l’arrêt sera définitif. La transition énergétique est engagée masquant un compte à rebours enclenché. Elle est palpable à tous les niveaux et notamment dans nos territoires où elle s’affiche en local comme un moteur de développement. Les efforts se veulent considérables. Des gouttes d’eau dans l’océan climatique tant que le monde restera à genoux devant les monarchies pétrolières.