Contrefaçon : les PME aussi
La contrefaçon, sans façon ! Tel était le thème de l’atelier organisé par la Préfecture de Meurthe-et-Moselle, et ses partenaires dont : la Direccte, l’INPI, la CGPME Lorraine et les Douanes. Car ce fléau ne touche pas seulement les grandes marques de luxe, les PME sont elles aussi victimes de la copie. L’objectif de cette réunion était de donner aux chefs d’entreprises les outils pour protéger leurs produits et parts de marché !
Copier c’est voler ! La contrefaçon sans façon ! Tel était le message de la réunion d’information organisée par la Préfecture de Meurthe-et-Moselle, et ses partenaires dont : la Direccte, l’INPI, la CGPME Lorraine et la Direction régionale des Douanes et droits indirects. Deux heures pour un point sur les solutions existantes et pour faire face à ce fléau qui a un impact non négligeable sur l’économie. La contrefaçon est l’action de reproduire par copie ou imitation une oeuvre littéraire, artistique ou industrielle, au préjudice de son auteur, de son inventeur. Elle revêt de multiples formes, bien souvent à l’insu du consommateur de bonne foi. Elle ne touche pas seulement que les produits de luxe, «les médicaments, produits phytosanitaires, jouets, multimédias, l’agroalimentaire, la contrefaçon est partout !», explique Françoise Chauder, chargée de mission à la Direction sur l’intelligence économique. Ses conséquences au niveau de l’économie et de l’emploi sont impressionnantes également, ainsi l’an dernier, elle a détruit 200 000 emplois dans le monde et 30 000 en France. Les PME sont particulièrement touchées par ce fléau et le dépôt de titres de propriété intellectuelle ne suffit pas toujours à les préserver de la contrefaçon. Aujourd’hui, tous les secteurs sont concernés par ce phénomène, mais toutes les victimes potentielles ne disposent pas des mêmes armes.
Prévenir et informer
Les grands groupes luttent à coups de brevets, veilles et procès, ce qui n’est pas le cas pour les PME. Car la lutte à l’encontre de la contrefaçon a un prix, entre les dépôts de brevet, de marque, de modèle, protéger son produit coûte cher. Tellement, que deux entreprises sur trois n’ont pas déposé de titres de propriété intellectuelle et «ne savent pas comment réagir face à la contrefaçon, nous sommes là pour proposer des solutions pour permettre aux entreprises de lutter ou de se prémunir plus efficacement contre ce fléau.» Selon une enquête réalisée par la CGPME entre le 21 septembre et le 23 octobre 2011, 115 entreprises lorraines (43 %) déclarent avoir déjà été confrontées à la contrefaçon, mais seulement (15 %) d’entre elles avaient déposé un brevet. La première arme pour lutter contre la contrefaçon reste donc l’information !