continue de s’étendre en France
44,3 % des locaux en France sont couverts par le très haut débit. Le plan Très haut débit, qui prévoit la couverture totale du territoire pour 2022, mise sur la fibre optique.
Une promesse présidentielle en passe d’être tenue ? En tout cas, la couverture du territoire en très haut débit se poursuit à un bon rythme, se sont félicités les participants de la conférence annuelle consacrée à l’avancement du plan Très haut débit, le 16 juillet dernier, à Bercy. Lancé en 2013 par le président de la République, le plan fixe pour objectif la couverture complète du territoire d’ici 2022. Investissements (publics et privés cumulés) prévus : 20 milliards d’euros. Pour l’heure, ce sont 44,3 % des locaux (logements, entreprises ou sites publics), qui sont couverts par le très haut débit, (minimum 30 mégabits par seconde), d’après le rapport annuel 2014, «France très haut débit». Et la progression a été importante depuis le démarrage du plan. En effet, fin 2012, le taux de couverture se limitait à 27,1 % des locaux. Et depuis l’an dernier, ce sont environ 3 millions de locaux supplémentaires qui ont été raccordés. Du point de vue des technologies, c’est encore un ADSL amélioré qui constitue l’essentiel de cette extension de la couverture en très haut débit. Le FTTH (Fiber to the Home), la fibre optique qui va jusqu’à l’abonné, ne représente encore que moins de 10 % des locaux raccordables. C’est pourtant cette technologie qui est favorisée dans le plan Très haut débit. Et les investissements nécessaires prévus s’avèrent de taille. Ils s’élèvent à 7 milliards d’euros dans les zones dites «conventionnées» (57 % de la population), qui sont confiées aux opérateurs privés, lesquels s’engagent à les couvrir en FTTH. Quant aux zones d’initiative publique (43 % de la population), où les collectivités locales déploient des réseaux d’initiative publique (RIP), qui seront à leur tour mis à disposition d’opérateurs, l’investissement est évalué à 14 milliards d’euros.
Les réseaux d’initiative publique investissent
En 2014, côté opérateurs privés, 500 millions d’euros ont été déjà investis dans le déploiement du FTTH, d’après le quotidien économique Les Échos du 17 juillet. Quant aux collectivités locales et à leurs réseaux d’initiative publique (RIP), 10 milliards de demandes de subventions ont été déposées auprès de la Mission très haut débit. Et un milliard d’euros a été accordé pour l’instant. Déjà, quelques projets de déploiement du FTTH sont en cours dans plusieurs territoires, dans l’Oise, la Loire, l’Eure-et-Loir, la Haute Savoie, le Calvados, l’Auvergne ou encore la Bretagne. Mais c’est surtout à partir de 2016 que le déploiement de la fibre optique par les RIP devrait devenir significatif. En effet, si de 2008 à 2012, les investissements en fibre optique sont restés inférieurs à 20 millions d’euros, l’année 2014 a été marquée par un véritable démarrage des investissements : 150 millions d’euros – entre collectivités, État et opérateurs de RIP. Ainsi, d’ici cinq ans, plusieurs dizaines de projets des collectivités devraient aboutir à la couverture de 5,5 millions de locaux en FTTH. Investissements publics et privés cumulés, le plan Très haut débit constitue un enjeu de taille, pour l’ensemble de la filière industrielle, qui va des constructeurs aux installateurs, équipementiers, intégrateurs… Au total, ce sont quelque 50 000 emplois locaux qui sont aujourd’hui concernés, d’après la Mission très haut débit. Et d’ici 2022, ce chiffre devrait atteindre près de 20 000 emplois.