Congo-Brazzaville : des Lorrains en opération
Au mois de septembre, l’ACLIED (Association Congolo-Lorraine pour l’Initiative Économique et le Développement) organise deux journées de promotion des entreprises lorraines au Congo-Brazzaville. Objectif : faire connaître les compétences et savoir-faire régionaux dans un pays convoité ou bon nombre d’investisseurs étrangers sont déjà présents. Histoire de saisir cette opportunité de développement, l’association tente vaille que vaille de convaincre. Pas facile !
Des besoins en services informatiques, nouvelles technologies et autres outils et process pour collectivités et entreprises. Une forte demande en agroalimentaire sans parler de celle en infrastructures. Une classe moyenne émergente aux nouveaux besoins et désirs non assouvis et un taux de croissance de 5 %. Bienvenue au Congo-Brazzaville, un eldorado en matière de développement économique à ne pas confondre avec la République démocratique du Congo (voir encadré). Jean-Marie Ibata, le président de l’ACLIED (Association Congolo-Lorraine pour l’Initiative Économique et le Développement) et Stéphane Caron, son secrétaire général, y croient dur comme fer ! Avec leurs moyens associatifs, leur réseau et une forte détermination, ils mettent en place une opération commando version exportation. Nom de code : les Saveurs de la Lorraine au Congo.
Marché bientôt saturé
«Nous proposons aux entreprises lorraines de faire connaître leurs produits. Nous collectons, acheminons leurs échantillons et les présenteront à l’occasion de deux journées d’animation avec le réseau consulaire congolais», explique Jean-Marie Ibata. Deux journées : du 6 au 7 septembre à la Chambre de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture, d’Artisanat et des Métiers à Pointe- Noire, la capitale économique et du 12 au 15 septembre dans la capitale politique de Brazzaville. Une opportunité pour les entreprises lorraines dans un marché de cette partie de l’Afrique fortement convoitée. «Les investisseurs chinois, indiens, brésiliens, malaisiens ou encore américains sont déjà bien présents. Le Congo-Brazzaville est un vaste chantier d’urbanisation des villes et de ses départements. De vastes projets environnementaux, agricoles sont en marche. Les Lorrains doivent se dépêcher pour saisir ces opportunités. Dans cinq ans le marché sera complètement saturé», assure Stéphane Caron. Une petite dizaine de sociétés régionales sont déjà partantes pour le voyage de septembre. Reste encore à convaincre ! Pas facile : «les craintes et les stéréotypes sur les pays africains sont encore fortement ancrés dans les mentalités», constatent les deux compères. Les vieux clichés ont la vie dure, l’ACLIED tente vaille que vaille de changer les choses.