Colisweb réinvente la logistique du dernier kilomètre

L'équipe devrait s'agrandir pour passer de 12 à 18 personnes d'ici fin 2016. À bon entendeur...
L'équipe devrait s'agrandir pour passer de 12 à 18 personnes d'ici fin 2016. À bon entendeur...

 

Installée au cœur du temple de l’innovation, Euratech’, la jeune start-up lilloise spécialisée dans la logistique du dernier kilomètre, a déjà séduit de grandes enseignes du retail avec son concept inédit. Objectif 2016 : conquérir de nouveaux territoires à l’échelle nationale et s’étendre à l’international…

 

Huit Français sur dix voient la livraison comme une source d’agacement et comme la deuxième source de stress après le paiement en ligne, selon Opinion Way. De ce constat est né l’idée de Colisweb. “Notre volonté, c’est d’inverser la balance, réconcilier le consommateur avec la livraison qui doit être vue comme une expérience beaucoup plus positive“, explique le cofondateur Rémi Lengaigne. ColisWeb a donc réinventé la “livraison du dernier kilomètre” en proposant deux offres s’appuyant sur les points clés suivants : “la rapidité et la précision“. Le consommateur peut ainsi être livré en moins de deux heures, “où il veut quand, quand il veut” précise l’intéressé, ou sur rendez-vous (option utilisée pour deux tiers des livraisons). L’autre force du concept repose sur le suivi en temps réel du produit via des notifications SMS envoyées aux clients.

 

Réseau de coursiers. Du produit high-tech au parfum, en passant par la machine à laver, Colisweb livre tout un panel de produits. Ce, grâce à un large échantillon de moyens de transports (vélo, moto, voiture, fourgon, camion avec hayon). “Il y avait un vrai manque sur la livraison de proximité ,avec des PME très peu équipées technologiquement “, juge le Lillois qui manage aujourd’hui un réseau de 550 transporteurs professionnels dans tout le pays.

 

25 clients grands comptes. Actuellement, Colisweb compte 250 magasins connectés et 25 clients grands comptes sur l’Hexagone, dont plusieurs grands groupes à l’instar de Darty, Leroy Merlin, Norauto ou encore Chanel. Si les géants du web tels qu’Amazon bousculent les limites liées à la livraison, Colisweb se défend avec ses armes : “Notre force, c’est d’avoir un stock à l’échelle locale qui permet d’apporter une certaine flexibilité aux consommateurs avec une livraison très rapide et des coûts très compétitifs.” Les signaux semblent au vert pour l’année 2016. “Il y a des signes très positifs, le secteur se transforme. ll y a encore trois ans, les enseignes n’étaient pas prêtes à aller sur ce sujet.” Aujourd’hui, le jeune entrepreneur sent le vent tourner : “Les enseignes sont demandeuses, elles ont compris l’enjeu de la livraison. Nous venons donc connecter cette solution dans le tunnel d’achat d’un site e-commerce ou d’un magasin directement. Le vendeur peut proposer un argument de vente en plus en offrant la livraison colisweb dans la journée. Ce qui peut gonfler les paniers d’achat .”

 

Objectifs 2016 ? Déjà présent sur 12 grandes agglomérations françaises, Colisweb devrait proposer ses services à 25 villes supplémentaires sur l’Hexagone. Depuis début 2015, la start-up connaît une croissance mensuelle de 30%. Des résultats qui l’amènent à revoir ses objectifs : “Nous visons un développement international d’ici fin 2016” ambitionne Rémi Lengaigne.

 

ENCADRE

De la création au développement, Colisweb a bien grandi

C’est lors de son stage de fin d’études à l’ITEEM (département de Centrale Lille) que Rémi Lengaigne, alors âgé de 23 ans, imagine l’idée de Colisweb. Sa rencontre avec Damien Abgraal vient accélérer le projet. Incubé à EuraTechnologies en juillet 2012, Colisweb est créé début 2013 et commence à commercialiser ses services en 2014. Avec 7 embauches en 2015, l’équipe de Colisweb compte actuellement 12 personnes et devrait passer à 18 d’ici la fin d’année. Avec une première levée de fonds à hauteur de 850 000€ l’été dernier, Colisweb devrait prochainement en officialiser une deuxième afin d’accélérer son développement…

D.R.

L'équipe devrait s'agrandir et passer de 12 à 18 personnes d'ici fin 2016. À bon entendeur...