CMC ou l’excellence des PME familiales

Après avoir frôlé le pire en 2008, cette entreprise fondée en 1946 et dirigée par Didier Lézier, quatrième du nom, a su trouver un second souffle. Aidée par la CCI de l’Oise, elle a surmonté ses difficultés et pu relancer son développement. Récemment certifiée ISO 9001, elle affiche un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros.

Didier Lézier et Christopher, l’un des techniciens en productique, posent devant une unité entièrement numérisée.
Didier Lézier et Christopher, l’un des techniciens en productique, posent devant une unité entièrement numérisée.
Didier Lézier et Christopher, l’un des techniciens en productique, posent devant une unité entièrement numérisée.

Didier Lézier et Christopher, l’un des techniciens en productique, posent devant une unité entièrement numérisée.

Les entreprises patrimoniales traverseraient-elles mieux les années et les zones de turbulence économique ? Seraient-elles mieux armées ? En capital humain sûrement, et le parcours des Constructions mécaniques de Chamant, salué par le président de la CCI, Philippe Enjolras, et Erick Maillet, membre du conseil d’administration de l’UIMM Oise, dans le cadre des Rendez-vous de l’industrie, semble en fournir une parfaite illustration. La famille, cet élément immatériel du capital social, est le socle de l’entreprise fondée par Georges Lézier en 1946. Un esprit d’entreprendre bien présent dans les gènes Lézier puisqu’en 1911, l’arrière-grand-père et un grand-oncle s’étaient déjà lancés dans la fabrication de moteurs à gaz. CMC prospère et accompagne la croissance de la France. En 1970, le père de l’actuel dirigeant, Didier Lézier, passe à la vitesse supérieure. Il augmente sa capacité de production et ajoute la maintenance industrielle.

L’épreuve de 2008

37 ans plus tard, la société quitte Chamant pour s’installer à Barbery pour des locaux de 2 800 m2 . Disposant d’un vaste parc de machines (tournage-fraisage et rectification conventionnelle, unités à commande numérique, mécano-soudure), la PME familiale dirigée par Didier Lézier concentre son activité autour de quatre domaines stratégiques : les études, l’usinage, la maintenance industrielle et la production de treuils forestiers. Les efforts de CMC, s’appuyant sur un savoir-faire reconnu et le travail d’une soixantaine de collaborateurs, portent leurs fruits. « Avant la crise, nous étions une entreprise en croissance permanente, autour de 10% par an », se souvient Didier Lézier. 2008 va marquer un séisme dans ce parcours sans faute.

La chute de son principal client, représentant alors 70% de son carnet de commandes, la fait plonger elle aussi. Mais pas question de laisser sombrer sans se battre cette entreprise où règne l’esprit de famille : Didier Lézier lance un véritable SOS en direction de la CCI de l’Oise.

Une clientèle désormais diversifiée

Son interlocuteur, Philippe Marchand, fait l’interface avec les partenaires financiers, redonnant des gages de crédibilité à la PME. Bénéficiant d’aides et de fonds de revitalisation, CMC peut reprendre son souffle, mais Didier Lézier sait qu’il va lui falloir changer de modèle économique. Il suit une formation à l’école des managers de la CCI et opère une restructuration totale de sa dynamique commerciale. « Nous sommes passés de deux à six commerciaux et avons diversifié nos clients. Désormais, aucun ne représente plus de 10% de notre carnet de commandes », confie-t-il. Lancé en 2013, le plan performance repose sur trois axes clés : la satisfaction des clients, l’épanouissement des salariés et la pérennité de l’entreprise. « Ces entreprises patrimoniales doivent être encouragées. Chez CMC, il y a des valeurs de solidarité, d’entraide, de l’enthousiasme et de l’engagement », souligne Erick Maillet. Ce petit quelque chose en plus qui fait sans doute toute la différence.