Citeos s'engage sur 77% d'économies d'énergie à Camiers

La commune a signé un marché de performance énergétique avec le spécialiste de l'éclairage public pour équiper ses points lumineux en technologie LED et assurer leur maintenance. Rencontre avec Émilie Soufflet, responsable d'affaires chez Citeos ingénierie pour le nord de la France et Yannick Verez, adjoint travaux, cadre de vie et affaires sportives à la mairie de Camiers.


Les travaux ont commencé en juin sur l'esplanade Saint-Cécile. © Citeos
Les travaux ont commencé en juin sur l'esplanade Saint-Cécile. © Citeos

Début 2024, les équipes Citeos des Hauts-de-France ont remporté quatre marchés de performance énergétique. Parmi les communes concernées, la station balnéaire de Camiers-Sainte Cécile. «Les travaux ont commencé en juin sur l'esplanade. Au total, ce sont 670 points lumineux, soit la quasi-totalité du parc, qui seront équipés de la technologie LED», précise Émilie Soufflet, responsable affaires chez Citeos ingénierie nord. Objectif : enregistrer une économie d'énergie de 77% sur cinq ans et éviter 106 tonnes d'équivalent CO2 sur dix ans.

Citeos s’était lancé fin 2023 dans un marché public global de performance (MPGP). D'un montant de 1,4 million d'euros lissés sur cinq ans pour la reconctruction/rénovation, le contrat remporté par la filiale de Vinci permettra également d'adapter l'éclairage en fonction des saisons. «Camiers est en effet une ville touristique qui voit sa population de 2 800 habitants multipliée par trois ou quatre en été», explique Yannick Verez, adjoint du maire Gaston Callewaert aux travaux, au cadre de vie et aux affaires sportives.

«Une visibilité sur ce que la commune va consacrer sur dix ans à son réseau»

Concernant le choix du MPGP, Yannick Verez estime qu'il apporte «une visibilité sur ce que la commune va consacrer sur dix ans à son réseau». Car au-delà de l'aspect écologique, il y a la facture d'électricité, or pour les mairies depuis la crise énergétique celle-ci concerne l'éclairage public à hauteur de 40% en moyenne.

Le contrat comprend la mise en œuvre d’une solution de télégestion sur 100% du parc, permettant entre autres un abaissement de puissance adapté le soir et la nuit plutôt qu’une extinction totale de ces derniers. Un vrai plus pour la sécurité des habitants, «notamment ceux qui travaillent de nuit», estime-t-il. Il y a aussi, ajoute Émilie Soufflet, «la préservation de la faune, l'adaptation de la luminosité permettant de limiter les nuisances sur les espèces nocturnes».

Parmi les tranches optionnelles du contrat figurent la vidéo-surveillance, quatre projets de centrales de panneaux photovoltaïques ou ombrières de parking (mairie, écoles, complexe sportif), ou encore la mise en valeur de la mairie et de l'église ainsi que les illuminations de Noël.

L'enjeu-clé de la maintenance

285 000 euros sont également prévus pour une maintenance sur 10 ans. Un point essentiel pour Yannick Verez. «Le fait de rénover permet de limiter les interventions. Mais aussi de les prioriser lorsqu'elles surviennent», analyse-t-il. «Avant, lorsqu'un candélabre tombait en panne, on appelait une société, cela nous coûtait 400 ou 500 euros l'intervention. Là, le système est intelligent, cela permet une vraie maîtrise financière»

Quant à gérer en interne son éclairage public, «ceux qui l'ont fait s'en mordent généralement les doigts. Nous avons fait le choix de travailler avec une société privée car celle-ci a une obligation de résultat», plaide-t-il. Et d'insister sur le bénéfice pour les principaux intéressés : les Camiérois. Le nouveau fonctionnement de la maintenance permet de les informer très rapidement du délai de prise en charge en cas de dysfonctionnement. 

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