Ciné Cool lance ses séances dans le Grand Est
Du 21 au 28 août, soixante-dix cinémas de la région participent à la 24e édition de Ciné Cool. Un tarif de 4,5 euros la séance pour permettre d’attirer dans les salles obscures et de reconquérir des spectateurs au nouveau mode de consommation cinématographique. Le tout dans un contexte où le pass sanitaire s’est affiché comme un frein d’une reprise engagée.
Cap sur les salles obscures (avec pass sanitaire et sans limite de jauge) ! Du 21 au 28 août, les Syndicats des directeurs de cinéma de l’Est avec la participation de l’Association des cinémas indépendants de l’Est (et le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles et de la région Grand Est) lancent la 24e édition de l’opération Ciné Cool. Le principe : un tarif unique de 4,5 euros la séance pendant toute une semaine dans près de soixante-dix établissements du Grand Est et de Bourgogne (la liste est disponible sur le site : www.cine-cool.com), soit près de 350 salles. «Ciné Cool est devenue l’un des marqueurs cinématographiques de la saison estivale. L’opération propose au public, durant une semaine, de bénéficier pour l’ensemble des sorties régulières, mais aussi un grand nombre d’avant-premières, ce tarif unique de 4.5 €. Un tarif inférieur de 30 % au prix moyen habituellement pratiqué», expliquent les organisateurs. Dans le contexte actuel, cette opération prend une consonnance particulière. Elle s’affiche comme un des leviers pour permettre aux cinémas de rebooster un peu la machine fortement enrayée par l’arrivée du pass sanitaire depuis le 21 juillet.
Impact du pass sanitaire
Après trois cent jours de fermeture forcée du fait de la pandémie et des différents confinements, le marché avait tendance à se relancer grâce, notamment, à l’actualité du Festival de Cannes. Il avait presque retrouvé son niveau d’avant pandémie. D’après certains observateurs du secteur, l’instauration du pass sanitaire fin juillet pour ces établissements a fait chuter la fréquentation de 70 % au début de sa mise en application. La démocratisation du pass sanitaire s’opère d’une façon progressive et les salles (certaines) commencent à de nouveau se remplir. Le rythme de croisière apparaît loin d’être retrouvé pour certains établissements. Autre problématique affiché : le changement du mode de consommation du public. Le développement exponentiel des plateformes de streaming entrainant des changements de stratégies de la part des diffuseurs (notamment des majors) n’est qu’un des exemples des problématiques rencontrées par le secteur. L’an passé, 250 000 spectateurs avaient franchi les portes des salles obscures à l’occasion de cette opération réaffirmant la fréquentation des cinémas de la quasi-totalité de la région Grand Est.