CICE : déjà 161 bénéficiaires pour 10 M€

La mobilisation s’accentue pour que les entreprises introduisent le préfinancement du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi dans leurs réflexions stratégiques.

Bernard Fontaine, directeur régional d’Oseo, Dominique Bur, préfet de région, et Hervé Demoncheaux, de la DFiP Nord.
Bernard Fontaine, directeur régional d’Oseo, Dominique Bur, préfet de région, et Hervé Demoncheaux, de la DFiP Nord.
D.R.

Bernard Fontaine, directeur régional d’Oseo, Dominique Bur, préfet de région, et Hervé Demoncheaux, de la DFiP Nord.

«Les mesures du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi décidé par le gouvernement en novembre 2012 ont besoin d’être rappelées et expliquées. Si la région s’est bien avancée sur ses différentes mesures, on sent encore une demande d’informations, peut-être une présence insuffisante dans certains champs», a indiqué Dominique Bur, préfet de région, présent à un point presse sur le CICE à la direction régionale d’Oséo, tout en se réjouissant de ce que l’opérateur se situe à la deuxième place des 25 directions régionales en nombre d’entreprises traitées.

A la date du 21 mai, le dispositif CICE a bénéficié dans la région à 161 entreprises qui ont vu leurs dossiers accordés pour un montant de 10,223 M€, alors que 120 autres sont à l’étude pour un montant de 17,063 M€. Ces entreprises sont à 79% des PME et à 21% des entreprises de plus de 250 salariés, également réparties entre l’industrie (32%), les services (33%) et le BTP (35%). «Nous finançons toutes les créances. Certaines sont inférieures à 25 000 €, les créances moyennes sont aux alentours de 100 000€ à raison d’environ 1 000€ par salarié. Avec 10 M€ avancés aux entreprises en à peu près deux mois, le CICE a un impact non négligeable», a expliqué Bernard Fontaine, directeur régional d’Oséo, en insistant sur les atouts de ce dispositif «innovant par son dispositif de préfinancement, simple d’accès et de mise en œuvre rapide». Au vu des dossiers traités, le CICE s’avère être une réponse à des entreprises qui, en proie à des difficultés financières dans un tiers des cas, ont de vrais besoins de trésorerie pour conforter leur activité, mais aussi pour un autre tiers à des entreprises qui ont décidé d’utiliser ce cash dans la croissance externe et dans des investissements de production. «Utiliser ou non le préfinancement est un choix stratégique pour les entreprises. Il faut que toutes connaissent l’existence du CICE pour faire le choix de l’utiliser ou non de suite. Nous voulons leur donner ce choix», résume Bernard Fontaine, persuadé que le dispositif va perdre son côté encore virtuel pour devenir une réalité tangible. Ce dont a témoigné Thomas Procureur, cogérant des sociétés Thermeos, VTTP et Powelec à Roubaix, 70 salariés : «On était presque incrédules. On a obtenu 60 000€ de préfinancement qui ont été utilisés pour renforcer la trésorerie nécessaire suite à notre croissance assez forte. Notre taux horaire est passé de 23€ à 22€. Le CICE est tombé à point nommé en cette période d’accès bancaire un peu compliqué. Cette solution nous permet de construire la suite de manière plus sereine.»  De quoi inciter à penser que le dispositif qui satisfait ses utilisateurs devrait séduire bien d’autres chefs d’entreprise.