"C'est qui le patron ?"

A l’heure où les salariés des entreprises vivent pour beaucoup des crises identitaires ou de reconnaissance, nul doute que le thème de la soirée devrait redonner du sens au mot “travail”. C’est d’ailleurs ce qui poussent les 55 Jeunes Dirigeants de la Côte d’Opale à œuvrer ensemble au sein de cette association. «Nous travaillons sur les expériences de chacun», explique le président, Philippe Gloriant. «On ouvre le débat, on apprend à bâtir une stratégie. On invente l’entreprise de demain.» Et le président, qui est aussi à la tête d’une entreprise de 10 salariés, d’expliquer que depuis qu’il a intégré le CJD, son mode de management a changé. «L’entreprise est une aventure, dit-il. On est dans la richesse humaine.» Même son de cloche chez Ingrid Maquinghen qui a repris les rênes de l’entreprise familiale Gelfish avec sa sœur : «Sans le CJD, je ne sais pas si j’aurais réussi. On a besoin d’être soudés dans l’action.» François Boutel, à la tête de Novigo, une société de bâtiment de 14 salariés, a rejoint le Comité national sur le dialogue en entreprise. «Au CJD depuis deux ans, je recentre mes méthodes de management sur l’homme», ajoute-t-il. Pascal Bach, vice-président, confirme qu’il utilise les outils du CJD, notamment les clés de la performance globale, pour donner du sens, mais aussi de l’autonomie à ses équipes. Lors de la plénière, de nombreux chefs d’entreprise seront présents, à l’écoute de nouvelles pistes.

Un leader face à un philosophe. Bruno Jarrosson a en commun avec Cédric Tranchon qu’il a travaillé sur les leçons de commandement d’un militaire de carrière, le général de Gaulle. Il a également écrit un ouvrage qui s’intitule Oser la confiance. Les deux hommes se rejoindront donc peut-être sur les méthodes et les objectifs. Reste à savoir si la stratégie dans les PME peut être comparée à la stratégie de l’Ecole de guerre. C’est toute la finesse d’analyse des deux hommes mise en scène sur les planches du Grand Théâtre de Calais qui donnera la réponse.

Lucy DULUC