Ces bons plans qui font le pied de nez à la crise...

Hausse de la TVA, des tarifs, du chômage... les Français le savent, la crise est bien là. Avec elle, ces derniers deviennent plus fourmis que cigales ! Outre un besoin de faire des économies, de nouveaux comportements de consommation apparaissent. Il s’agit désormais de consommer intelligemment. Pour ce faire, il existe en Picardie de nombreux bons plans.

A Amiens, Stock Espace pratique des prix jusqu’à 4 fois moins élevés que les enseignes classiques.
A Amiens, Stock Espace pratique des prix jusqu’à 4 fois moins élevés que les enseignes classiques.
A Amiens, Stock Espace pratique des prix jusqu’à 4 fois moins élevés que les enseignes classiques.

A Amiens, Stock Espace pratique des prix jusqu’à 4 fois moins élevés que les enseignes classiques.

La part de l’alimentation dans le budget des ménages français pèse de plus en plus lourd. Selon une enquête de Sofinscope, les Français dépensent en moyenne chaque mois 396 € pour leur alimentation. On pourrait croire qu’en temps de crise, le consommateur se serait naturellement tourné vers le harddiscount. Or, plusieurs études prouvent qu’il n’en n’est rien. 87% des Français privilégient ainsi la grande distribution pour faire leur course (37% en supermarché, 36% en hyper et 14% en harddiscount). Le panier moyen des ménages a baissé de -1, 32% entre 2012 et 2013, comme le révèle Familles Rurales dans son observatoire annuel des prix, et ce sont dans les hypermarchés que l’on peut faire le plus d’économie…
Ils restent, loin devant les enseignes de hard-discount, les surfaces de vente les moins chères pour les produits d’entrée de gamme. Hormis cette bataille des prix et l’attachement du consommateur aux circuits traditionnels de distribution, on observe une nouvelle tendance : celle du consommer moins, pour consommer mieux. En Picardie, acheter des produits fermiers à coût réduit est ainsi possible, grâce à l’achat direct du consommateur chez le producteur. Dans la Somme, le consommateur peut désormais par le biais du site www.somme-produitslocaux. fr , commander ses produits et se les faire livrer dans un point de retrait. Autre solution, la cueillette des fruits et légumes. Certains producteurs locaux ouvrent leur verger et potager au public. Il s’agit de cueillir ses fruits, ses légumes ou ses fleurs comme dans son jardin, le prix en sera en conséquence légèrement plus doux. Le site www. bienvenue-a-la-ferme.com/picardie répertorie la majorité de ces fermes et jardins.

Discount, destockage et occasion
Sensibles à la dépense, les Français ont limité leurs achats matériels et non vivriers. Le marché de l’habillement et du textile en a fait les frais. Ce dernier devrait comme en témoigne le site Capital.fr, reculer en 2014 et connaître ainsi sa septième année de baisse consécutive. Le budget consacré à ce poste ne cesse en effet de baisser dans les ménages. Le consommateur se tourne vers d’autres sources d’achat pour rester élégant sans affoler son banquier : Internet pour ses réductions, les friperies pour ses pièces “vintage” mais également les établissements de déstockage et de dégriffés. « Nous vendons des vêtements, des chaussures et des sacs, de fin de série, des collections précédentes ou présentant de très légers défauts n’ayant pas d’incidences lorsque le client porte le produit, déclare Catherine Mathon, responsable de Stock Espace Amiens. Nous pratiquons en conséquence des prix jusqu’à 4 fois moins élevés que les enseignes classiques. Ces prix alléchants attirent la clientèle, dont le nombre ne cesse de croître. Depuis le début de la crise, on observe que cette dernière se diversifie. Toutes les couches de la population fréquentent désormais notre enseigne. En outre, la pratique de la négociation ou du marchandage du prix se développe. » La crise a également permis l’avènement d’un marché, jusqu’alors marginalisé mais aujourd’hui en plein essor : le marché de l’occasion. Il apporte des solutions à un besoin purement rationnel, celui de faire des économies, mais pas seulement. L’occasion est également fortement lié à un changement d’état d’esprit du consommateur qui recherche l’achat malin et ainsi à rompre avec le modèle de l’hyperconsommation. « Il faut dire stop à une idée reçue ! Les établissements comme Cash Converters ne profitent pas de la crise mais en souffrent. Le marché de l’occasion est devenu extrêmement concurrentiel et nous vendons des produits multimédia, Hi-tech et de consommation culturelle. Or la première chose sur lequel le consommateur fait l’impasse en tant de crise, ce sont bien sur ces produits !, déclare Olivier Braillon, gérant des Cash Converters d’Amiens, de Longueau et de Compiègne. Il est cependant vrai que pour ceux qui veulent se faire plaisir, l’occasion reste une bonne idée. Aujourd’hui, le consommateur a compris que n’était pas honteux mais que cela pouvait être au contraire vertueux et citoyen. Depuis une dizaine d’année, il cherche à échapper au grand temple de la consommation. Pourquoi acheter le tout récent modèle d’une console de jeux au prix fort alors qu’il pourrait acheter le modèle en dessous qui était le top de la technologie il y a quelques mois, à prix cassé ? Si il veut le nouveau modèle, pourquoi ne pas vendre l’ancien et ainsi éviter de jeter tout en se faisant un peu d’argent ? Ce que le consommateur veut c’est vendre et acheter malin ! »