CCIT 55 - CCIT 52 : Vers un rapprochement ?

C’est officiel depuis le mois de juin et les délibérations prises lors des assemblées générales. Les CCI territoriales de Meuse et de Haute-Marne souhaitent créer ensemble une nouvelle chambre interdépartementale. L’heure est donc aux rencontres et à la constitution d’un pré-projet.

La CCIT de La Meuse quittera-t-elle la Chambre régionale de Lorraine pour créer avec la Haute-Marne, une nouvelle chambre consulaire interdépartementale ? Réponse dans quelques mois.
La CCIT de La Meuse quittera-t-elle la Chambre régionale de Lorraine pour créer avec la Haute-Marne, une nouvelle chambre consulaire interdépartementale ? Réponse dans quelques mois.
La CCIT de La Meuse quittera-t-elle la Chambre régionale de Lorraine pour créer avec la Haute-Marne, une nouvelle chambre consulaire interdépartementale ? Réponse dans quelques mois.

La CCIT de La Meuse quittera-t-elle la Chambre régionale de Lorraine pour créer avec la Haute-Marne, une nouvelle chambre consulaire interdépartementale ? Réponse dans quelques mois.

«Les liens entre la Meuse et la Haute- Marne ne sont pas nouveaux. Par le passé, nous avons déjà mené des actions communes, nous avons été à l’initiative de la création de l’association Energic 52-55 et nous avons même recruté des agents (notamment sur la problématique énergétique), qui devaient travailler sur nos deux territoires», explique Michel Jubert, le président de la CCIT 55. Alors forcément, avec la nouvelle carte des régions, des opportunités s’offrent sachant que la Lorraine et la Champagne-Ardenne (sans oublier l’Alsace) seront unies dès le 1er janvier prochain. Les deux départements ont beaucoup de similitudes que ce soit des bassins d’emploi communs, une démographie identique, mais aussi évidemment le projet Cigéo (laboratoire de Bure), qui est au coeur des préoccupations des acteurs économiques. «Après avoir mené des opérations conjointes, on s’est dit avec Michel Auer, le président de la CCIT 52, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout et créer ensemble une nouvelle chambre sachant qu’on partage une communauté de vues sur la manière d’agir», confie le président Jubert, suivi à l’unanimité par son bureau. Concrètement, la délibération prise en juin dernier a donné le coup d’envoi offciel aux études nécessaires et notamment à l’étude d’un projet partagé en termes d’objectifs, de stratégies et de moyens. Cette réflexion inclut également les consultations nécessaires à la création d’un établissement consulaire unique pour les deux départements, qui mécaniquement passera par la dissolution des CCIT 55 et 52 actuelles. Les conclusions devraient être connues en septembre lors de la prochaine assemblée générale, où les élus se prononceront.

Séminaire de travail

L’été est donc studieux pour les élus consulaires, qui ont participé à un séminaire de travail organisé fin juillet dernier. Ce rendez-vous devait permettre de peaufiner le pré-projet. «On est dans la phase concrète avec des démarches juridiques lancées», précise Michel Jubert. L’objectif est de tout préparer pour être opérationnel le 1er janvier 2017. Les deux chambres ont décidé de prendre le temps pour construire solidement leur partenariat avec une année 2016 de transition. En attendant, les rencontres se multiplient. Du côté de la Meuse, Michel Jubert a présenté le projet au Préfet de la Meuse, Jean-Michel Mougard, au président de l’hôtel du département, Claude Léonard, aux parlementaires mais aussi au préfet préfigurateur Stéphane Bouillon (qui depuis a été nommé préfet de la région PACA). «Tous sont favorables à notre initiative», affirme le président de la CCIT 55, avant d’ajouter «Michel Auer et moi, nous ne sommes pas candidats pour prendre la tête de cette future chambre interdépartementale. Donc, on ne peut pas nous accuser de vouloir prendre le pouvoir. Il s’agit simplement d’avoir une cohérence territoriale et économique. On souhaite apporter plus de compétences de proximité aux chefs d’entreprise, tout en réduisant les coûts de fonctionnement… et ce peu importe où sera le siège. D’ailleurs, les dirigeants meusiens nous soutiennent, car ils ne s’intéressent pas aux frontières territoriales mais veulent des services faciles d’accès». Reste à savoir quelle sera la position de la Chambre régionale de commerce et d’industrie de Lorraine, qui se prononcera dans les prochains mois… sachant que, c’est le préfet préfigurateur qui «aura le dernier mot», selon Michel Jubert.