Cap sur 2030 avec la Smart House

Opérationnel à Venette depuis mai dernier, ce bijou technologique piloté à distance sert de terrain d’expérimentation à Bostik pour imaginer la construction durable du futur. Une belle carte de visite pour le pôle R&D de cette filiale d’Arkema qui a coûté la bagatelle de 12 millions d’euros.

100% étanche, la Smart house permettra d’expérimenter en conditions réelles de laboratoire.
100% étanche, la Smart house permettra d’expérimenter en conditions réelles de laboratoire.
100% étanche, la Smart house permettra d’expérimenter en conditions réelles de laboratoire.

100% étanche, la Smart house permettra d’expérimenter en conditions réelles de laboratoire.

C’est la course planétaire pour imaginer la maison de demain. Et si Bostik, poste avancé d’Arkema, revendique la paternité d’un projet « unique au monde », d’autres géants comme Google, Apple ou encore Amazon planchent aussi en secret. Certes, ils diffèrent dans leur approche mais le but reste le même : anticiper pour espérer faire la course en tête sur le marché mondial. Arkema, leader de la chimie, signataire de la charte du “Responsible Care” et Bostik, leader des adhésifs (Sader, Quelyd), se sont lancés dans la bataille de la construction durable avec leur Smart House. Cette maison-laboratoire de 160 m² qui vient d’être inaugurée sur le site du Bostik Smart Technology Centre à Venette, complexe de 5 100 m² abritant une centaine de chercheurs, est une sorte de prototype évolutif. Une maison intelligente, économe en énergie, bio-climatisée, 100% étanche et insonorisée qui permettra de concentrer de nombreux sujets d’expérience autour de quatre axes liés à l’habitat : l’environnement, l’efficience énergétique, le confort et la santé. « Cette maison représente ce que sera le bâtiment dans les années futures. Un peu comme sur une paillasse de laboratoire, elle va nous apprendre ce que doit être la construction durable », explique Olivier Lebrun, directeur du développement chez Bostik.

Un renouvellement d’air monitoré

Bardée de capteurs et habitée par des personnages en polycarbonate reproduisant une famille de cinq personnes, deux adultes, deux enfants, un sénior (et un chien !) – un radiateur de 100 watts reproduisant leur chaleur corporelle – la Smart House est équipée de 63 panneaux photovoltaïques. Intelligente, elle l’est, calculant en permanence son taux de CO2 et son degré d’humidité, le sol de son salon est capable de détecter la chute d’une personne âgée par exemple (Silver Economy). Pas de climatisation dans cette maison futuriste à triple vitrage mais un renouvellement d’air monitoré. Un ingénieur l’assure : « Même avec les fortes chaleurs de cet été, la température intérieure n’a pas excédé 26°. » Ce qui est quand même beaucoup, mais la clim, ce n’est pas très écolo responsable. Situé juste en face de la maison, le showroom, structure high-tech frôlant l’épure qui sert à la fois de plate-forme de communication et de vitrine pour les produits phares du groupe. Tous les paramètres liés à la construction de l’habitat du futur sont pris en compte dans cette expérience : énergies renouvelables, domotique, confort visuel et acoustique, air intérieur, économie des séniors, déchets et recyclage, gestion de l’eau… La Smart House de Bostik et Arkema sera bientôt la première habitation de la planète à pouvoir se prévaloir de quatre certifications internationales dans la construction durable (Leed et Breeam, certification Passivhaus et Bepos). De quoi prendre une sérieuse longueur d’avance.