Candidats auditionnés dans le Grand Est

Candidats auditionnés dans le Grand Est

Le conseil exécutif du Medef national rend son avis ce 11 juin sur les candidats à la succession de Pierre Gattaz à la tête du mouvement patronal (élection prévue le 3 juillet) lors d’un vote consultatif. Le 31 mai dernier au siège du Medef Grand Est à la Maison de l’Entreprise de Maxéville, les six alors candidats en lice (ils ne sont plus que quatre aujourd’hui) sont passés en audition chacun leur tour devant dix-neuf membres du Medef régional. L’occasion pour Bruno Arcadipane, président du Medef Grand Est et Christine Bertrand, présidente du Medef de Meurthe-et-Moselle de mettre en avant leur vision du Medef de demain et le profil type de celui qui pourrait l’incarner.

 45 minutes pour convaincre ! «C’est tout de même beaucoup mieux que dans certaines autres régions où nous n’avions que quatre minutes pour se présenter et décliner les grands axes de notre projet (…) Nous ne sommes pas là pour faire l’école des fans ni faire tourner un ballon sur notre nez comme une otarie.» Dominique Carlac’h est la première candidate à être arrivée le 31 mai à la Maison de l’Entreprise de Maxéville pour faire son quasi grand oral devant dix-neuf membres du Medef Grand Est appelés à voter pour la succession de Pierre Gattaz à la tête du mouvement patronal le 3 juillet prochain. Le lendemain, la seule femme dans la course retirait sa candidature et apportait son soutien à Geoffroy Roux de Bézieux. Avec celui qui est aujourd’hui vice-président du Medef chargé de l’innovation, quatre autres candidats se sont succédé devant le Medef régional : Patrick Martin (président du Medef Auvergne-Rhône Alpes), Alexandre Saubot (ancien président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie), Frédéric Motte (président du Medef des Hauts-de-France) et le régional de l’étape Olivier Klotz (président du Medef Alsace).

Écoute des territoires

«Il n’y a jamais eu au Medef une élection aussi complexe. Six candidats (aujourd’hui quatre en plus du retrait de Dominique Carlac’h, Frédéric Motte vient d’apporter son soutien à Alexandre Saubot : ndlr), c’est très intéressant. Cette campagne s’est déroulée dans une ambiance respectueuse. Tous les candidats se connaissent et travaillent déjà ensemble mais ils possèdent des programmes et des approches différentes», assurent Bruno Arcadipane, le président du Medef Grand Est et Christine Bertrand, présidente du Medef de Meurthe-et-Moselle. Pas de mise en avant de favoris de la part des deux hôtes du jour mais une volonté affichée de voire élire un président «à la fois chef d’entreprise et patron chez lui d’une façon patrimonial et qu’il soit à l’écoute des territoires en lien avec les entreprises. C’est l’ADN de notre organisation.» À regarder les différents programmes et professions de foi, quelques candidats sortent du lot et pour certains membres du Medef Grand Est et de Meurthe-et-Moselle, il ne semble pas avoir un grand suspens. Reste que dans un climat législatif dense (et souvent en faveur de l’univers entrepreneurial même si certaines craintes sont perceptibles, notamment au niveau d’une éventuelle remise en cause de l’allégement des charges ou encore du prélèvement de l’impôt à la source), des réformes nombreuses «au risque de voir un embouteillage législatif», et un président de la République «probusiness» : que doit être le rôle du Medef aujourd’hui et encore plus demain ? Le temps du «Medef de combat», brandi à l’époque par Pierre Gattaz semble être bien révolu. «Il nous faut un Medef de propositions tout en veillant à l’intérêt des entrepreneurs et des entreprises», assurent les deux représentants du mouvement patronal du Grand Est. Verdict national le 3 juillet prochain.